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Religions. Les chrétiens victimes du conflit en Birmanie

La Birmanie est entrée dans la troisième année de guerre depuis le coup d’Etat militaire qui a déposé Aung San Suu Kyi et son gouvernement. Les chrétiens et leurs églises payent un lourd tribut.


BH/Cath.ch

BH/Cath.ch

9 février 2024 à 20:05

Depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi le 1er février 2021, des bombardements aériens ont frappé tout le pays, détruisant des écoles, des bâtiments de culte et des hôpitaux. Ces frappes se sont intensifiées depuis novembre 2023, car la junte au pouvoir fait face à une résistance armée de grande ampleur, menée par les rebelles. Le bilan est estimé à plus de 23 000 morts, 2,4 millions de déplacés dans le pays et plus de 40 000 réfugiés.

Selon l’organisation Chin Human Rights, citée par l’agence UCA News, depuis février 2021, au moins 100 sites religieux, dont 55 institutions chrétiennes, ont été détruits. «La destruction des églises chrétiennes est délibérée pour infliger un traumatisme psychologique à une communauté religieuse et culturelle spécifique. Ce ne sont pas des dommages collatéraux», a déclaré Salai Za Uk Ling, directeur exécutif adjoint de cette organisation. Les chrétiens, dont la majorité sont baptistes, représentent 8% (dont 1% de catholiques) de la population du Myanmar, dont la principale religion est le bouddhisme. Les convertis au christianisme se retrouvent aussi persécutés par leurs familles et communautés bouddhistes, musulmanes ou tribales, selon l’ONG protestante Portes Ouvertes. Depuis trois ans, le pape François a lancé plusieurs appels à la paix et à la retenue en Birmanie.

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