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Suzerains en leurs royaumes

Avec des difficultés de communication, les personnes souffrant d’autisme ont parfois des problèmes dans le cadre de leur formation ou au travail.


Samuel Bongard

Samuel Bongard

14 janvier 2023 à 10:46

Temps de lecture : 1 min

Autisme » «L’autisme est un trouble neurodéveloppemental acquis à la naissance», nous confie Fabienne Clément. L’ancienne pédagogue spécialisée de 63 ans, qui tient actuellement la help line pour l’association Autisme Suisse romande, ajoute qu’il y a des éléments génétiques responsables de ce trouble, combinés à des causes environnementales. «Lorsqu’on parle d’autisme, il faut parler de spectre. C’est-à-dire que ça peut aller d’un autisme sévère à un autisme léger avec ou sans déficiences intellectuelles, voire haut potentiel intellectuel, ce qui donne une grande gamme de profils.»

« Lorsqu’on parle d’autisme, il faut parler de spectre. »

Ainsi, chaque personne a un profil individuel mais il y a des points communs, notamment une altération de la communication et des interactions sociales, des comportements répétitifs, un répertoire restreint d’intérêts, etc.
«Un autre point important est d’avoir un diagnostic très tôt, ce qui permet d’orienter l’accompagnement», ajoute Fabienne Clément. Ces mesures d’accompagnement varient énormément en fonction de la personne et de ses besoins. Le travail principal porte sur les compétences sociales, car quelqu’un étant dans le spectre de l’autisme perçoit différemment l’environnement. Il y a aussi des outils d’aide à la communication, au moyen de supports visuels, comme des photos, des dessins ou des pictogrammes.

A l’école

Scolairement, il y a différentes possibilités pour les enfants et jeunes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). La première étant la filière ordinaire, celle qu’a suivie Paul, 20 ans, avec l’aide d’un enseignant spécialisé. «J’avais beaucoup de problèmes avec les compétences sociales. Je n’avais pas beaucoup d’amis et j’étais assez solitaire», témoigne celui-ci. «J’étais le chef de mon propre monde. Je dis toujours: chaque autiste est le suzerain de son propre royaume. C’est ma définition de l’autisme.»

« J’étais le chef de mon propre monde. »

Une autre option est l’enseignement spécialisé, qui concerne surtout les enfants qui ont un trouble du développement intellectuel, qui ont de la peine avec les apprentissages purement scolaires. Il y a malheureusement certains profils qui échappent à ces mesures et se retrouvent déscolarisés à la maison et perdent confiance en eux.

Au travail

Même si certains autistes ont d’excellentes compétences, pour trouver un travail, il faut se présenter, passer un entretien, et là réside la difficulté, un autiste ayant des difficultés en matière de communication de manière générale. Des coachings pour passer ce cap existent, et il y a aussi des entreprises «autistes friendly» qui mettent en place des environnements favorables. C’est le cas de Rafisa, où Paul fait un stage actuellement: «Je voulais devenir comédien, mais j’ai vite remarqué qu’il me faudrait quelque chose de plus stable, c’est là que je me suis tourné vers l’informatique et Rafisa.» 

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