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Solis, étoile montante du drag à Fribourg

A 18 ans, Solis commence à se faire un nom sur la scène du drag. Entre strass et audace, rencontre avec celle qui enflamme la scène fribourgeoise.


Manon Becker

Manon Becker

1 juillet 2023 à 23:46

Temps de lecture : 1 min

Solis, une jeune artiste de 18 ans, est tombée dans l’univers du drag en pleine crise sanitaire. Son nom de scène, Solis, n’a rien d’un hasard: ce terme latin signifiant «solaire» trouve tout son sens lorsqu’elle se produit sur scène, illuminant instantanément la pièce. «Je me vois en tant que superstar globale!» confie-t-elle.

« Le drag, c’est l’exagération de tout! Ce que tu veux que ce soit pour toi le drag, ça l’est »

Le drag est une pratique artistique dans laquelle des personnes, en grande majorité LGBTQIA+, incarnent le temps d’une soirée ou d’une performance un personnage exubérant. «C’est l’exagération de tout! Ce que tu veux que ce soit pour toi le drag, ça l’est», explique la jeune artiste, tout sourire. Du lipsync (synchronisation du mouvement des lèvres) au chant en passant par la danse ou la comédie, la performance est une pièce maîtresse du drag. Sous sa chevelure flamboyante, Solis confectionne ses propres costumes et perruques: «J’avais l’habitude de dessiner des personnages avec des tenues extravagantes. Le drag représente la meilleure manière d’exprimer mon art.»

Aujourd’hui, Solis se souvient du moment où elle s’est confrontée à son identité: «J’ai pu traverser des périodes sombres en devenant la personne lumineuse dont j’avais besoin.» En soi, le drag constitue un moyen d’expression pour la communauté LGBTQIA+, encore fortement discriminée et stigmatisée. «Dans certains Etats américains, il est désormais interdit de mettre des habits dont le genre n’est pas celui qui nous a été attribué à la naissance», ajoute Solis. En Suisse, en ce début d’année, des lectures de contes pour enfants avec la drag-queen Tralala Lita ont provoqué la colère de certains, obligeant l’intervention discrète de la police pour assurer la sécurité de l’artiste.

« J’ai pu traverser des périodes sombres en devenant la personne lumineuse dont j’avais besoin. »

«Encore trop de gens sexualisent la communauté queer. Il y a un énorme manque de réflexion critique», estime Solis. A la question «est-ce que le drag est politique?» elle répond: «Il est politique à ses dépens puisqu’on ne peut s’empêcher de rendre politiques les identités. Dans un monde parfait, ce serait juste une forme d’art.» La prochaine performance de Solis aura lieu à l’occasion du festival Etu’Sound à Fribourg le 29 septembre. 

Instagram: @r.g.solis

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