«Si j’avais l’âge de mes parents, je me serais sans doute fait vacciner»

Tamara Gaudin

21 ans, Étudiante en Ergothérapie

«Je ne pense pas me faire vacciner à moins d’y être obligée parce que je ne suis pas à risque et parce que mon âge n’est pas du tout assez avancé pour en ressentir le besoin. Si j’avais l’âge de mes parents, je penserais autrement et je me serais sans doute fait vacciner. J’ai déjà eu le Covid et je n’ai ressenti pratiquement aucun symptôme là et je ne connais pas les risques liés aux vaccins. On sait que les effets secondaires immédiats sont minimes mais ce qui nous attend sur le long terme est moins certain. C’est d’ailleurs confirmé sur la page de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Je ne me méfie pas des gens qui ont conçu le vaccin mais bien de la hâte avec laquelle on agit. Il nous faut du temps pour déjouer les doutes sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. J’estime que l’immunité collective doit être la plus naturelle possible.»

Jérémy Pasquier

23 ans, Étudiant en sciences criminelles

«Je ne suis pas contre les vaccins mais je suis jeune et j’ai déjà eu le Covid. Je n’ai pas envie de me faire vacciner et ça ne risque pas de changer. Même s’il y a bien des chances que le vaccin ne me fasse rien, quel est l’intérêt de me protéger contre quelque chose qui fait partie de la condition humaine: la maladie? On n’accepte plus la maladie aujourd’hui. Pour avoir également eu la grippe, je peux dire que c’est bien pire! Et je n’ai pas de vaccin contre cette dernière non plus. Il faut accepter le fait que nous ne sommes pas invincibles, encore moins immortels. Il faudrait je pense accepter les aspérités de la vie pour mieux en apprécier les éclaircies. Un vaccin contre le Covid, ça sonne un peu comme une fausse solution miracle à un problème qui est en fait notre relation à la nature: on «déforeste», on introduit des maladies dans nos vies. En réalité, ça soigne un symptôme d’un phénomène bien plus profond…»

Gabin Kolly

21 ans, Étudiant à L’EPFL

«Disons que je n’ai pas de pensées particulières envers les vaccins. En revanche j’ai une totale confiance dans les organismes de la santé suisse et en l’OMS qui en général fait du très bon travail. Et leur avis est que les vaccins sont non seulement sûrs, mais également très utiles pour endiguer la pandémie et sauver des vies. C’est donc bien que le plus d’adultes possible le fassent. Je suis d’ailleurs moi-même en phase de vaccination. J’ai eu ma première injection il n’y a pas longtemps. Même si la vaccination ARN-messager paraît nouvelle, elle a maintenant été mise en place à grande échelle. S’il y avait des effets secondaires importants, on les aurait déjà remarqués. Si j’ai bien compris, quand il y a du négatif avec un vaccin, il se manifeste dans le temps court. De plus, actuellement c’est plutôt le Covid qui risque de causer aux gens des effets sur le long terme!» Yvan Pierri/DM