Quand le charme du grain donne vie aux images

Parle-moi de ton taf!

A travers le viseur de son appareil photo argentique, Adrien Perritaz, 24 ans, immortalise des instants de vie éphémère.

«Je suis photographe pour une agence de communication fribourgeoise et je fais des mandats comme indépendant, mais aussi des projets plus personnels. A côté de cela, je suis le photographe attitré du HC Fribourg-Gottéron. J’ai un CFC d’employé de commerce, mais je n’ai aucune formation de photographe. J’ai toujours été passionné par cet art et j’ai appris la photo en autodidacte. Petit, je savais à peine marcher que j’avais déjà un appareil photo en main. Un jour, j’ai réalisé que je pouvais en faire mon métier.

J’ai d’ailleurs commencé à capturer des moments de vie avec un appareil argentique Fisher Price. J’ai ensuite photographié en numérique et puis il y a cinq ans, j’ai eu envie d’y revenir. La photo argentique demande une réflexion qui est autre, les photos sont limitées et donc plus précieuses. En soi, il y a une part d’incertain qui est vraiment intéressante. Quand j’ai recommencé la photo argentique, c’était pour immortaliser des moments précieux avec mes proches, mais aussi pour ce côté plus irréfléchi. Désormais, je l’utilise de plus en plus pour des mandats professionnels. J’ai fait une série de photos pour le HC Fribourg-Gottéron et cela a donné envie à beaucoup de personnes de venir vivre l’expérience des matchs en direct. En début d’année 2022, je suis parti faire de la photo de rue à New York et j’ai ensuite publié un magazine. Ça m’a ouvert les yeux sur tous les projets physiques que je pourrais faire, mais je n’ai pas encore d’exclusivité pour La Liberté (rires).

Les seules contraintes sont au niveau des prix. Faire de la photo argentique, ça devient presque du luxe!

J’ai eu la chance de capturer des moments incroyables, mais la photo dont je suis le plus fier, je ne l’ai pas encore faite. C’est une quête continuelle, même si cela peut paraître bateau venant d’un photographe.» Manon Becker

@adrienfilm