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«Produire moi-même mes denrées alimentaires»

Après un véritable parcours du combattant, Jonas Sauzet, 28 ans, peut enfin donner les premiers coups de pioche pour son potager en devenir, partagé avec d’autres personnes et niché en pleine ville de Fribourg

Son potager est encore en plein chantier mais cela n’empêche pas Jonas (à droite) d’espérer pouvoir faire ses premières récoltes au printemps prochain.

Joanne Fontana

Joanne Fontana

16 août 2021 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Coup de cœur » L’aventure de Jonas Sauzet, enseignant à Nyon, débutait il y a quatre ans, alors que rien ne semblait le destiner au jardinage: «J’étais en colocation à Fribourg, nous avions la chance d’avoir un énorme jardin et j’y ai fait mes premiers essais», raconte le jeune homme de 28 ans. A la suite d’un déménagement forcé, Jonas a dû abandonner son premier potager pour des bacs sur la terrasse de son nouvel appartement. Insuffisant pour le jeune homme. C’est après de longues recherches qu’il a enfin pu dénicher un large terrain, en Basse-Ville de Fribourg, prêté par des particuliers: «Je ne paie pas de loyer, mais j’ai prévu de leur donner de ma production», souligne Jonas.

« Je ne paie pas de loyer, mais j’ai prévu de leur donner de ma production »

Jonas confie que son attrait pour le jardinage vient d’une réflexion profonde: «Je me suis intéressé à la question de l’autosuffisance et j’ai ressenti l’envie d’être plus indépendant en produisant moi-même certaines de mes denrées alimentaires». Pour lui, l’autosuffisance permet de faire preuve de davantage de résilience économique face à de potentiels imprévus comme des pénuries, des hausses de prix ou encore des difficultés économiques personnelles. Ainsi, les potagers représentent une marge de manœuvre en cas de crises mineures.

Mais la création d’un tel potager demande des connaissances, d’autant plus que le terrain qui lui est prêté contient des traces de pollution datant probablement d’anciennes industries de la ville: «Il m’est simplement déconseillé de cultiver des légumes se développant sous terre. J’ai déjà réfléchi à des installations en hauteur pour remédier à cela et le projet est excitant!» De même, ses recherches l’ont amené à s’inspirer de la permaculture et des forêts-jardins pour utiliser au mieux les ressources du terrain.

Ce qui plaît particulièrement à Jonas dans le développement de son potager en ville, c’est de pouvoir le partager avec d’autres: «Qu’ils soient intéressés par l’autosuffisance ou non, ça n’a pas d’importance. J’aime pouvoir passer du temps avec des personnes qui aiment autant que moi le jardinage, c’est vrai un sentiment de convivialité!»

 

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