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Santé sexuelle. l'été, on se protège aussi

Le risque de contracter une infection sexuellement transmissible grandit l'été


Velia Ferracini

Velia Ferracini

5 août 2023 à 12:03

Temps de lecture : 1 min

Santé » IST, et non MST, vous avez bien lu. IST pour «infection sexuellement transmissible» et non plus «maladie», «infection» cherchant à souligner l’importance du dépistage, et ce malgré l’absence fréquente de symptômes. Les IST sont donc un sujet crucial durant l’été, période qui favorise les rencontres avec l’augmentation du nombre de soirées et de séjours à l’étranger.

Carole Bielmann Brodard, cheffe du Centre fribourgeois de santé sexuelle (CFSS), explique: «Durant l’été, certaines pratiques augmentent le risque d’attraper une IST: les rapports non protégés d’abord, mais également le risque de violences sexuelles, risque exacerbé par la consommation d’alcool et d’autres substances.»

« Durant l’été, certaines pratiques augmentent le risque d’attraper une IST »

Durant l’été, les facteurs augmentant les risques de contracter une IST (rapports non protégés, partenaires multiples, alcool, drogues, etc.) sont plus fréquents, surtout pour la population jeune qui est parfois «insouciante», toujours selon Carole Bielmann Brodard: «Les jeunes qui n’ont pas connu les années SIDA sont parfois moins bien informés et méconnaissent les IST.»

Louis*, 25 ans, ayant contracté le VIH, raconte son expérience: «Après le confinement, j'ai eu une relation non protégée. C'était la première fois. Quelques semaines après, j'ai eu comme une grosse grippe et je ne tenais plus debout. On me diagnostique le VIH aux urgences.» Sous traitement, il est désormais «positif indétectable», c’est-à-dire qu’il porte le VIH, mais ne peut le transmettre.

Suivi régulièrement, il tente de normaliser les dépistages sur ses réseaux sociaux et évoque l’importance de se renseigner: «Etant dans un groupe à risque pour le VIH puisque appartenant à la communauté LGBTQIA+, je me dis que si j'avais eu plus d’informations sur le sujet, j'aurais peut-être pu l’éviter», conclut-il.  

Tester pour détecter

En effet, les IST sont souvent méconnues et c’est pour cela que diverses associations comme Empreinte, REPER ou encore AdO font de la prévention dans les festivals et les girons des jeunesses pour informer sur la santé sexuelle. La plupart des IST étant asymptomatiques, comme le précise Fanny Joye, infirmière au centre Empreinte, il est nécessaire de se faire tester pour les détecter.

Niels Gadesaude, éducateur travaillant également pour Empreinte, insiste sur l’importance d’améliorer l’accessibilité aux tests: «Nous avons cette année une campagne financée par l’AGEF (Association des étudiants et étudiantes de l’Université de Fribourg) pour offrir aux étudiants des dépistages à tarifs réduits.» De même, il existe des campagnes de tests financés par Aide Suisse contre le sida pour la communauté LGBTQIA+ et par Caritas et ORS pour les personnes migrantes. 

Ainsi, il est primordial que la santé sexuelle soit une véritable préoccupation des autorités, des associations, mais surtout de chacun et chacune.

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