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Les mots comme évasion

L’écriture et la lecture sont des loisirs que beaucoup de jeunes pratiquent. Pour certains, cela fait même partie intégrante de leur vie.


Franck Descloux

Franck Descloux

10 décembre 2022 à 12:14

Temps de lecture : 1 min

Livres » Lire et écrire sont, selon certains, des activités dont les jeunes se détournent. La réalité apparaît cependant plus nuancée. Pour Salomé Chofflon, 23 ans, étudiante à l’Université de Fribourg, écrire s’est imposé à elle dès l’âge de 15 ans: «Lors de la correction d’une rédaction, ma professeure m’avait incitée à poursuivre l’écriture. C’est grâce à elle que je m’y suis attelée sérieusement.» Si la jeune femme a pensé qu’il a pu s’agir d’une passion éphémère, l’écriture est devenue indissociable de sa personne. Lorsque des idées fusent, Salomé prend soin de les noter: «Je peux ensuite les développer au gré de mes envies», complète l’étudiante.

En parallèle, la jeune femme a décidé de mettre ses compétences de lectrice au profit de L’Epître, une revue littéraire dont le but est d’encourager l’écriture: «Des contributeurs envoient leurs textes et je me charge de réaliser un retour pour permettre à chacun de progresser», explique Salomé.

«De nouvelles formes d'expression invitent à démocratiser l'écriture» 

C’est par ce canal que Vincent Annen, 27 ans, a pu être publié. En effet, chaque dimanche, L’Epître publie des écrits en ligne et une revue papier une fois par année. Pour lui, écrire a constitué un moyen de s’échapper de son précédent travail: «Cela m’a permis de combler l’ennui et c’est devenu une passion», estime le jeune homme. Aujourd’hui, il projette de continuer à en faire une pratique régulière: «Le fait d’avoir pu être publié par L’Epître m’a apporté de la confiance. Cela a été une incitation à poursuivre mes efforts», complète-t-il.

Lire différemment

Si écrire fait partie de la vie de nombreux jeunes, Matthieu Corpataux, créateur de L’Epître, estime que les réseaux sociaux contribuent à rapprocher le jeune public du monde de l’écriture: «Il y a de nouvelles formes d’expressions qui s’y manifestent et cela invite à démocratiser l’écriture. Je m’en réjouis!» expose-t-il. Concernant la lecture, le Fribourgeois déplore les discours pointant un désintérêt des jeunes: «Les études démontrent exactement le contraire. Peut-être que les jeunes lisent de façon plus fractionnée mais pas moins! Cela ne constitue pas un problème.»

L’attachement à la lecture, c’est ce qui a poussé Anaëlle Engel, 24 ans, à devenir libraire: «C’est un métier enrichissant qui m’a fait gagner en confiance. Lorsque des clients reviennent car ils ont été ravis de mes conseils de lecture, cela me touche», sourit-elle. Derrière son comptoir, elle constate des changements d’habitudes chez les jeunes clients: «J’ai le sentiment que les séries et les films ont un impact sur les comportements littéraires.» Selon elle, cela permet de poursuivre le plaisir de la série si elle a plu et de pouvoir juger si elle est une bonne adaptation de l’ouvrage de référence. 

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