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Musicothérapie. L’art de guérir par la musique

La musique, langage universel, trouve une résonance particulière dans le milieu thérapeutique, permettant de s’exprimer au-delà des mots.

La musicothérapie offre une seconde voix pour exprimer ses émotions. © Davide Nestola

Marie de Saint Périer

Marie de Saint Périer

28 janvier 2024 à 02:05

Thérapie souvent utilisée pour travailler des problématiques telles que la confiance en soi, l’anxiété et les traumatismes, la musicothérapie permet également de favoriser les forces d’autorégulation du patient. Grâce à la musique et aux sons composés lors d’une séance, elle permet l’expression d’émotions enfouies, inabordables par des mots.

«La musicothérapie permet de créer une toile sonore, un son qui va correspondre à l’émotion que la personne a pu ressentir lors de ce qui lui est arrivé», explique Cyrille Fragnière, 29 ans, art-thérapeute en formation. «On s’imprègne du son, on le fait sien et on apprend à l’écouter et à le vivre d’une autre manière que juste par la pensée ou les images qu’on a pu vivre», rajoute-t-il. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’être musicien pour pratiquer la musicothérapie, car «il n’y a pas de sons justes ou faux», relève Cyrille Fragnière.

Deux approches, celles d’une musicothérapie active ou passive, peuvent alors être abordées lors d’une séance. «La première est intuitive, elle est axée sur la création musicale, tandis que la seconde, réceptive, se concentre sur l’écoute de la musique, l’émotion et l’élaboration de ce que la personne ressent», mentionne Cyrille Fragnière.

Une séance se déroule ainsi en trois phases: ouverture, proposition et conclusion. Le thérapeute commence par discuter avec le patient et ce dernier choisit un instrument avec lequel il a une sensibilité et une attirance propres. «Nous terminons ensuite par un moment de rétrospection sur ce qu’il vient de se passer. Ce processus aide à ancrer les bénéfices thérapeutiques de la session», précise-t-il.

Le rôle du musicothérapeute est alors à la fois celui de témoin, de catalyseur du processus créatif et d’accompagnateur. Chaque séance est ainsi adaptée à l’individu, sans jugement ni attente prédéfinie, et le suivi dépend de l’objectif du patient. «La musicothérapie fait partie des thérapies brèves, mais la durée du suivi dépend surtout de la problématique du patient», précise Cyrille Fragnière. Ainsi, la musicothérapie offre aux patients la possibilité de trouver une voix à travers la musique, dans un monde où les mots ne suffisent pas toujours.

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