La méditation, un tête-à-tête avec son ego

Méditer quinze minutes par jour réduirait le stress et les émotions négatives. Trop beau pour être vrai?

J’ai testé pour vous » Le Covid-19 a eu le mérite de ralentir le tempo de nos vies agitées. Pourtant, l’humanité semble plus que jamais au bord de l’implosion. Et si on prenait le temps de se poser, vraiment? C’est parti pour quinze minutes de rendez-vous journalier, en tête-à-tête avec mon ego. Un sacré challenge pour l’hyperactive que je suis. Quelques clics me permettent de découvrir les bases d’une méditation réussie (et de constater l’engouement qu’elle suscite sur la Toile).

En tailleur, à même le sol de mon balcon, les yeux clos, je débute ce challenge pleine d’attentes. Le remède à mes angoisses se trouve peut-être au creux de ma main. Mon esprit dérive tantôt sur les vrombissements lointains, tantôt sur ma dernière dispute en date. Je m’efforce de me concentrer sur ma respiration, qui me semble soudainement essentielle. Mes yeux s’agitent sous mes paupières tremblantes, quand sonne mon alarme. Les quinze minutes sont passées. J’ai froid aux fesses, le souffle court, mais l’esprit serein.

Les tentatives suivantes me frustrent. Si je réunis toutes les conditions pour atteindre l’osmose, je peine à canaliser mon mental. Il faut croire que l’ambiance encens et lumière tamisée ne suffit pas. Je me rabats sur l’application Headspace, une référence dans le business de la méditation guidée. Son logo solaire et harmonieux m’apaise déjà. On me propose le cours intitulé «Les bases», en compagnie de Madame Leila. Ma professeure m’encourage à laisser vagabonder mon esprit: ma culpabilité se dissipe, et j’accepte que le contrôle de mes pensées ne soit pas de mon ressort.

Je tire une conclusion réjouissante de cette expérience. Je ne suis pas mes pensées: ce n’est pas parce que je pense être stressée que je le suis réellement! Ne pas s’identifier à ses réflexions peut sembler contre-intuitif, mais la clé d’un esprit serein réside bien dans l’observation de son raisonnement, sans jugement. Si le terme de méditation vous effraie, prenez plutôt ça comme une discussion avec vous-même. Demandez-vous comment vous allez, comme vous le feriez avec un ami. Ecoutez-le, sans le juger. C’est la clé d’une relation harmonieuse avec les autres, et soi-même. Lara Diserens