Chronique de voyage en Amérique centrale . la fin du périple

L’article en ligne – Voyage » Aujourd’hui, je suis heureux de terminer ma chronique d’Amérique centrale avec mon pays coup de cœur : le Guatemala où j’y ai passé trois semaines. 

Avant de commencer mon récit sur le Guatemala, il est important que j’insuffle la sensation ressentie de ces quelques semaines. En effet, si je devais résumer en un mot mon séjour au Guatemala, j’utiliserais le terme : aventure ; aventure humaine, culturelle et aventure à l’Indiana Jones. Aventure, au sens où je suis sorti de ma zone de confort. Pour commencer, je me suis rendu en bus à travers des routes de montagne escarpées et sinueuses à San Pedro de la laguna, village au bord du lac Atitlan. Bien entendu, les ceintures n’existent pas et le chauffeur roule à une vitesse folle durant 10 heures de trajet…

L’école d’espagnol : Corazon maya school

Au village, j’y ai pris une semaine de cours d’espagnol à corazon maya school. 
Cela a été une des plus belles expériences de mon voyage pour différentes raisons. Premièrement, les cours étaient de qualité. Avant mon départ, je ne savais que quelques mots de politesse en espagnol, après une semaine, j’étais capable de former des phrases et de quasiment tout comprendre en espagnol. Mon professeur avait un sens de l’écoute incroyable et s‘adaptait à mes besoins, aux sujets que je voulais aborder. En outre, il avait mon âge, ainsi nous avons pu discuter sans un rapport de hiérarchie que l’on peut retrouver dans l’éducation scolaire. C’est ainsi que nous avons surtout pratiqué la conversation sur différents sujets de société, culturels concernant son pays et la Suisse. Grâce à nos échanges, j’ai appris une des plus grandes leçons de ma vie : la vie est profondément injuste, on ne choisit pas où l’on naît, ni sa famille ni son pays. C’est pour cela que je crois encore plus en la nécessité d’un changement dans nos sociétés : la société est sensée rééquilibrer les injustices causées par le naturel. 

Séjour immersif chez Maria

Deuxièmement, la famille dans laquelle j’étais était très accueillante. La famille était composée de Maria, la matriarche, Clara, sa fille et son mari Kévin et leur enfant Antoni. Maria, la abuela est une cuisinière hors pair qui nous a nourri comme des dieux. Tous les jours, c’était un festin de tortillas, de plats traditionnels comme le chirmol (sauce aux tomates, coriandre et piments). En outre, la famille tenait un magasin de Noël en plein Guatemala … Le petit était fan de cette période. La maison était donc sans cesse emplie de sons de Noël. En outre, j’y ai rencontré un couple de français : Morgane et Jean. Morgane m’a donné plein de conseils pour mon voyage, en plus de m’apprendre à broder. Dernièrement, les activités proposées par l’école étaient très diversifiées : tour de cacao et de café, cuisine de plats traditionnels comme les tamales et les tortillas fries, découverte d’une fabrique de textiles (les femmes y passent la plupart de leur temps à tisser des costumes traditionnels aux motifs riches et détaillés), promenade au mirador du village… 
Les locaux sont d’une gentillesse incroyable et étaient très heureux de partager leur culture, c’est comme cela que j’ai pu assister à une cérémonie maya et connaître mon naval : mon signe astrologique maya. 

Périples dans les montagnes

Une expérience à ne pas manquer lors d’un voyage en Amérique centrale, c’est de se déplacer en chicken bus. Ce sont des bus américains recyclés et customisés avec des flammes et autres décorations flamboyantes. Ils sont bons marchés et permettent de rencontrer de locaux. Par contre, il faut avoir le cœur bien accroché parce qu’ils conduisent vite et font des manœuvres à vous faire frémir. C’est ainsi que je me suis rendu à Antigua, magnifique ville coloniale avec ses rues colorées et pavées, qui rappelle certaines capitales d’Europe. Antigua est bordée par les volcans Acatenango, Fuego et Agua. J’ai donc décidé d’escalader l’Acatenango. Ce fut une des expériences les plus époustouflantes de toute ma vie : 1500 mètres de dénivelé pour monter à 4000 mètres et voir des éruptions volcaniques toutes les 15 minutes.

Pour finir mon périple au Guatemala, je suis allé au bord de l’océan pacifique à El Paredon, un site reconnu pour ses plages au sable volcanique et pour les hautes vagues s’abattant sur ses côtes. On y vient pour se relaxer, profiter de la chaleur et pour surfer. J’y ai ainsi revu les amis que je me suis fait lors de l’ascension du volcan et j’ai rencontré Eva, une française qui, par hasard, prenait le même vol que moi pour le Costa Rica. Nous avons décidé finalement de voyager ensemble au Costa Rica quelques jours avant mon retour en Suisse.