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Problèmes de peau. «Je me sentais dégoûtante»

La majorité d’entre nous aura affaire à un problème lié à sa peau au cours de sa vie. Pour certains, ces problèmes sont chroniques. Témoignages recueillis par la Page Jeunes.

L’acné comme l’eczéma peuvent avoir un impact important sur la vie des personnes concernées. © Clara Kunz

Miriam Gfeller

Miriam Gfeller

11 janvier 2024 à 19:34

Temps de lecture : 1 min

Santé » «Une majorité de personnes expérimentera un problème lié à la santé de sa peau au cours de sa vie», annonce Valentina Imstepf, médecin adjointe du service de dermatologie des hôpitaux de Tavel et Fribourg. Elle illustre ce fait d’exemples parlants: «Environ 60 à 80% des adolescents ont de l’acné à des degrés divers. On peut également citer les différents types d’eczéma, dont la neurodermatite, assez commune chez les enfants.»

Léane Geny, Fribourgeoise de 21 ans, peut en témoigner. Elle souffre de cette maladie depuis petite. «Dès que je suis dans une période de stress, des plaques apparaissent au niveau de mes articulations et me démangent», explique-t-elle. D’autres facteurs, comme le froid actuel, jouent un rôle dans la gravité de ses symptômes. Pour cette raison elle doit hydrater sa peau au quotidien, une charge contraignante et chronophage.

Priscille Sauser, 25 ans, le confirme, elle qui souffre d’acné sur le visage et le dos. «Entre l’achat, le test et l’application de différents produits, je consacre beaucoup de temps, d’argent et d’énergie en lien avec ce sujet», déplore-t-elle. Heureusement, ses symptômes se sont améliorés depuis qu’elle prend la pilule. Valentina Imstepf confirme que les changements hormonaux peuvent jouer un rôle dans l’évolution des boutons, tout comme l’alimentation ou les médicaments. Quant à la neurodermatite, dont Léane Geny est atteinte, elle s’améliore souvent avec l’âge et l’aide de traitements efficaces.

Un fardeau psychologique

La peau de Priscille Sauser est en meilleure santé depuis quelques années, mais les boutons y ont laissé des cicatrices. Celles-ci sont pénibles à accepter pour la jeune femme, pour qui l’adolescence était cependant pire. «Je laissais mes cheveux pousser pour qu’on ne voie pas mon dos, se souvient-elle. Je me sentais dégoûtante. On me conseillait des produits, sans succès, ça donnait envie d’abandonner.»

Léane Geny subissait elle aussi des moqueries liées à sa peau abîmée. Cela n’étonne pas Valentina Imstepf. «L’impact de ces maladies sur la qualité de vie est à prendre au sérieux. Les choix vestimentaires, la vie sentimentale ou encore le sommeil des patients peuvent en souffrir», explique-t-elle. La médecin adjointe recommande d’aller consulter un professionnel dans ces cas-là, car des traitements systémiques efficaces et ciblés existent pour la neurodermatite et l’acné. Il est possible de limiter l’apparition de cicatrices.

« L’impact sur la qualité de vie est à prendre au sérieux »

Léane Geny se rend compte des bienfaits qu’ont eus les traitements suivis depuis son enfance. Avec le temps, elle a aussi pu comprendre qu’à travers ces plaques, c’était son corps qui lui parlait. «Quand elles apparaissent, je sais que je dois m’écouter, que je vis un stress ou trop de fatigue.» Même si cela peut rester difficile dans une société où les peaux parfaites tapissent les publicités, elle a ainsi pu accepter la sienne.

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