«J’ai saisi le temps pour développer mes créations»

Parle-moi de ton art!

Gwendoline Dey, Fribourgeoise de 16 ans, a lancé Cartediem il y a un an. Elle raconte la naissance de son activité, et de son univers.

«J’ai commencé à développer le concept Cartediem lors du semi-confinement de mars 2020. Depuis mon entrée au collège, je manquais de temps pour dessiner. La situation particulière a été un déclic, et j’ai voulu en profiter pour stimuler mon art. A l’origine, c’est une amie de ma famille, fleuriste, qui m’a proposé de transformer mes dessins en cartes de vœux, pour les exposer et les vendre dans sa boutique. Mon parrain, qui enseigne le dessin, m’a de son côté beaucoup soutenue dans ce projet.

Par la suite, le concept s’est étoffé. En plus des cartes, je me suis progressivement tournée vers de nouveaux horizons, comme la peinture sur vêtements, les bijoux ou plus dernièrement la fabrication de stickers. Je vends ensuite le tout principalement via mon site internet et ma page Instagram (@cartediem.boutique), créés pour développer mon activité.

Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi le nom de Cartediem. Je me suis pour cela inspirée de l’expression latine carpe diem, qui signifie «saisir l’instant». Pour moi, le semi-confinement était une situation unique. Cela m’a donné l’occasion de faire quelque chose de tout aussi unique, d’où l’utilisation de cette formule pour diffuser le projet.

Rendre ces créations publiques m’a avant tout permis de me construire un réseau, sur lequel je peux m’appuyer. La demande arrivée avec est également une source d’inspiration qui me force à créer toujours plus. Aujourd’hui, mon style est encore assez hétéroclite. Je m’adapte beaucoup au client, à ses envies. En parallèle, je cherche à développer un univers plus personnel. Le récent scandale en lien avec le port du soutien-gorge à Gambach a par exemple éveillé mon côté féministe, me poussant à dessiner des corps de femmes, pas forcément pour provoquer, mais peut-être plus pour sensibiliser, à ma manière. Eléa Jacquot