Etudiants sans frontières
Si suivre un semestre universitaire à l’étranger peut paraître habituel, la pratique n’en est pas moins exigeante. Deux étudiants témoignent.
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22 janvier 2023 à 10:59
Formation » Découvrir une culture qui aujourd’hui n’est pas très valorisée, voilà le projet que chérissait Félix Bourgon, 22 ans, lorsqu’il a décidé de profiter d’un Erasmus à Cracovie. Etudiant au sein de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a quitté la capitale française au mois d’octobre dernier dans l’optique de se défaire des clichés qui gravitent autour de la culture polonaise. «De tels voyages permettent de brasser la population européenne, d’avoir également une meilleure compréhension des autres», précise le Fribourgeois.
Là-bas, Félix Bourgon a été confronté à une semaine différente de celles qu’il a pu connaître en Suisse ou en France. «L’approche de l’Université Jagellonn de Cracovie intègre beaucoup l’étudiant, comparativement à d’autres universités. Il a le droit de faire valoir son avis. Il y a moins de cours, mais ils sont plus spécialisés et exigent d’autres compétences. Cela permet d’être au contact d’une manière de faire alternative, je ne peux donc que recommander l’expérience», conclut-il.
«Comme une autre vie»
Raoul Fernandes Gonçalves, 23 ans, a lui aussi bénéficié d’un semestre d’études à l’étranger, dans la ville de Maastricht, aux Pays-Bas. Une expérience immersive dont il retire énormément de positif, sur plusieurs plans. «Il y a tout un aspect social à prendre en compte, commence le jeune Fribourgeois. Partir de chez moi et laisser mes amis et ma famille pendant quelques mois, ça m’a poussé à sortir de ma zone de confort. C’est important d’avoir de telles opportunités pour le développement personnel, universitaire et professionnel.»
Parmi toutes les facettes du voyage qui se sont révélées à lui, il en est une qui l’a particulièrement frappé. «Maastricht est une ville principalement estudiantine, on y parle surtout anglais… Et quand on parle en face-à-face avec quelqu’un, on n’a pas DeepL», rigole-t-il. Il s’agit donc de se préparer à la langue, mais aussi à la ville et à la typologie de cours que donne l’université d’échange.
Une opportunité à saisir
D’après Nathalie Neuhaus, coordinatrice des programmes d’échange hors Europe à l’Université de Fribourg, partir le temps d’un semestre pour étudier à l’étranger offre des avantages sur plusieurs plans, à commencer par celui académique. «Cela permet notamment de découvrir un nouvel environnement universitaire tout en profitant d’autres structures ou cours qui ne sont pas forcément disponibles dans l’université de base», pointe-t-elle. Il convient également de prendre en compte les avantages personnels, entre maîtrise d’une langue, gain d’indépendance et plus-value dans le CV.
Du côté de l’Université de Fribourg, une telle offre fait partie d’une stratégie d’internationalisation. «Ces étudiants sont également des ambassadeurs de l’Université de Fribourg, souligne Nathalie Neuhaus. Ils font connaître notre université à l’étranger et renforcent les liens entre l’Unifr et ses partenaires, au bénéfice par exemple de la recherche internationale.»
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