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Dans la peau d’un artificier

Edouard Piller participe depuis deux ans aux feux d’artifice du 1er Août


 Elsa Rohrbasser

Elsa Rohrbasser

9 août 2021 à 04:01

Portrait » Depuis l’enfance, Edouard Piller, Fribourgeois de 21 ans, baigne dans le monde magique des feux d’artifice. Dès l’âge de 6 ans, ses parents l’ont emmené voir les spectacles pyrotechniques réalisés par le club Art Show, dont ils sont membres: «Quand j’étais petit, j’aidais surtout à ramasser les déchets que font les feux après le spectacle», s’amuse Edouard. Selon le club Art Show, fondé en 1990 par quelques passionnés fribourgeois, «il n’existe pas d’école pour devenir artificier en Suisse. La seule manière d’y parvenir est de pratiquer et, au fil des feux, d’apprendre à préparer et à tirer dans les règles de l’art.» C’est donc il y a deux ans, à force d’observer, qu’Edouard devient un membre actif de l’équipe et a finalement l’honneur de porter le gilet du club: «C’est très symbolique pour nous», sourit le jeune homme.

Contrairement à ce que tout un chacun fait dans son jardin, il ne suffit pas simplement d’allumer une mèche et de profiter du spectacle: «Il y a beaucoup de préparation en amont. Les deux week-ends précédant le 1er Août sont intenses», confie le jeune homme pour qui la fête nationale est emblématique et incontournable. A la réception des boîtes de feux d’artifice et des mortiers commandés et livrés quelques semaines avant la fête, un important travail de vérification est effectué: contrôle de l’inventaire, inspection des canons et des allumeurs, installation d’une couche protectrice en plastique pour tenir la poudre loin de l’humidité. Le moindre oubli risquerait de gâcher le spectacle, mais Edouard garde la tête froide: «Il y a du stress, c’est sûr, car on espère que tout va fonctionner. Mais on est bien, et ça se passe toujours bien!»

Organisation minutée

Le jour J, les membres d’Art Show chargent leur matériel et se rendent sur le site de la fête. Cette année, Edouard a œuvré à Avry. Une fois sur place, un rituel bien connu des membres se met en place: «On cherche un endroit stable et plat où poser les boîtes contenant les feux d’artifice, et on sécurise l’espace», explique le jeune homme. «On tire ensuite les fils électriques reliés aux pièces, parce que les feux ne s’allument pas à la main mais via une impulsion électrique à distance. C’est une question de sécurité!» ajoute-t-il. Au moment précis du spectacle, tout est minuté. Chaque membre est attentif à ce qui se passe et se tient prêt à intervenir en cas de pépin: «Toute l’équipe fait un peu de tout, on doit tous tout regarder», confie Edouard.

Une fois le spectacle terminé, place au nettoyage. En effet, le club met un point d’honneur à rendre la parcelle impeccable aux propriétaires des lieux: «On passe parfois le reste de la nuit voire le jour suivant à ratisser le terrain pour ramasser les déchets que font les feux d’artifice. C’est important de respecter les lieux», conclut Edouard.

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