Page Jeunes. Ceux qui sont derrière l’objectif
Comment se tisse un récit visuel? L’aventure de Pixofluna.
Partager
Marie de Saint-Périer
2 mars 2024 à 02:05
C’est à la suite d’une rencontre et d’un intérêt commun pour la montagne que Luca Hess, 24 ans, et Dana Khalil, 23 ans, ont décidé de se lancer dans le partage de photographies de montagne. Ils avaient le même objectif: pouvoir vivre derrière l’objectif. Ils ont donc créé le compte Instagram Pixofluna, pour partager leurs prises sur les réseaux sociaux.
A partir des photographies de montagne, leur horizon s’est petit à petit élargi. Ils ont lancé un projet de shooting de portraits pour les CV des étudiants de l’Université de Fribourg et se sont rendu compte que la demande était importante. La suite leur a donné raison de croire en leur aventure: ils ont réalisé de nombreux shootings et films vidéo, notamment pour les Francomanias, Fribourg Olympic Basket, le Cotton Club Fribourg ou, plus récemment, le Carnaval des Bolzes.
L’envers du décor
Mais pour pouvoir se faire un nom, il y a toute une série de démarches nécessaires: «Une des faces cachées du métier, c’est tout le travail administratif qu’il y a derrière. Créer un site internet, s’occuper de l’identité visuelle, contacter les clients, tout cela demande beaucoup de temps», souligne Dana Khalil. Se lancer réellement dans le milieu de l’audiovisuel implique également de construire un bon portfolio. «Au début, il ne faut pas avoir peur de travailler gratuitement. C’est un bon moyen de se faire la main et de gagner en visibilité», explique Luca Hess. Une manière aussi de gagner en légitimité et en crédibilité.
Le milieu de l’audiovisuel est en plein essor. «De nombreuses entreprises mettent l’accent sur l’image qu’elles renvoient, notamment sur les réseaux sociaux, car cela permet d’attirer plus de clientèle», relève Luca Hess. Mais la clé du succès, c’est la patience. Il ne faut pas aller trop vite, vouloir se précipiter et chercher à obtenir beaucoup de contrats. Tout vient à point à qui sait attendre: «Il faut être clair avec ses objectifs et savoir où l’on veut aller sur le long terme», précise Dana Khalil.
Au travers de ses réalisations audiovisuelles, Pixofluna entend ainsi mettre en valeur le canton de Fribourg, notamment ses commerces, sa vie sociale et culturelle.
L’envie du duo de s’investir à fond dans cette activité s’est concrétisée à la suite d’un double échec: à l’université, pour l’un, et le désir de ne «pas rester cloîtrée toute sa vie dans un bureau» pour l’autre. Ils continuent toutefois de travailler en marge de leur passion pour le moment, tout en ayant confiance en l’avenir. Ils consacrent pas moins de 35 heures par semaine à Pixofluna, projet qui les anime désormais depuis plus d’un an. Leur prochaine échéance sera l’exposition Fri’style au Café de la Presse, le 14 mars prochain.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus