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Calme plat à Fribourg la nuit

A Fribourg, le temps s’arrête à partir de minuit: transports publics indisponibles et restaurants fermés, que faire pour ceux qui vivent la nuit?

Infirmiers, barmans, restaurateurs, salariés du soir et de nuit, ainsi qu’étudiants fêtards; tout un monde s’illumine la nuit tombée. © Héloïse Hess

Marie de Saint Périer

Marie de Saint Périer

18 novembre 2023 à 12:50

Temps de lecture : 1 min

Offres » Les lumières s’éteignent. Le drapé de la nuit recouvre peu à peu le ciel. Pourtant, gare aux faux-semblants: l’appel nocturne ne sonne pas pareil chez tout le monde. Infirmiers, barmans, restaurateurs, salariés du soir et de nuit, ainsi qu’étudiants fêtards; tout un monde s’illumine. Divers enjeux rentrent alors en ligne de mire.

Un petit creux

A partir de minuit, les transports publics, ainsi que le secteur de la restauration, sont mis sur silence. Résultat? De nombreux travailleurs et fêtards se retrouvent contraints de rentrer en voiture ou à pied. Quant à ceux dont la faim titille l’estomac, les choix se restreignent aux quelques fast-foods de la région.

C’est ainsi, en trouvant racine dans un secteur peu concurrencé, qu’une idée a germé dans la tête de Massimo Di Mauro, 25 ans, et de son associé. Sous le nom de Casse-Dalle, ils proposent un service de livraison à domicile de sandwichs, avec du pain fait maison, de 1 heure à 5 heures du matin les week-ends: «Il y avait des tranches horaires plus adéquates que d’autres. Nous avons tous les deux été étudiants et nous avions toujours faim à partir d’une certaine heure quand nous sortions», confie Massimo Di Mauro.

« Nous voulions que les personnes travaillant de nuit aient à manger »

Leur projet leur permet également de subvenir aux besoins des travailleurs nocturnes, ainsi qu’aux personnes devant attendre un transport public pour pouvoir retourner à leur domicile, comme le souligne Massimo Di Mauro: «Nous voulions aussi que les personnes travaillant de nuit aient à manger à la fin de leur activité, de même pour ceux ne venant pas de Fribourg, qui doivent patienter jusqu’à leur prochain train.»

Néanmoins, nombreux sont ceux qui ne voient pas de réels inconvénients au manque de transports publics. Eric Roggwiller, 22 ans, ancien employé dans un restaurant à Fribourg, corrobore cet avis: «J’habite dans un endroit excentré de mon lieu de travail, ce qui m’obligeait à rentrer la nuit soit en Publibike, soit en skate ou à pied. Il n’y a plus de bus à 1 heure du matin, donc je n’avais pas d’autres choix. Mais cela ne m’a jamais dérangé, rentrer à pied était un moyen pour moi de décompresser et de faire une transition à la suite du travail.»

Evidemment, il n’est pas question de consommer trop de kilomètres, puisque «Fribourg est une petite ville, tout est faisable à pied, ce qui est très pratique», souligne Eric Roggwiller. Quant à la restauration de nuit, il regrette surtout un manque de service lié à l’achat de boissons. «Quand je sors de soirée, j’ai souvent soif, et je ne trouve nulle part où acheter de l’eau. A ce niveau-là, nous ne sommes pas bien desservis, il devrait y avoir plus de disponibilités pour acheter à boire», déplore Eric Roggwiller. Une nouvelle problématique verrait-elle le jour dans la nuit?

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