La médecine s’aide de l’IA pour proposer des traitements personnalisés
L’IA ouvre la voie à des traitements anticancer personnalisés. Quitte à devenir indispensable?
Partager
Gilles Labarthe
13 avril 2023 à 15:27
Santé » Depuis une vingtaine d’années, la bio-informatique et la digitalisation en médecine ont connu des avancées considérables. Leur combinaison avec les capacités de calcul et d’analyse en intelligence artificielle (IA), en progression fulgurante, offre des perspectives prometteuses. Explications d’Olivier Michielin, chef du Département d’oncologie des HUG, et médecin chef au Centre d’oncologie de précision du CHUV. Il est aussi codirecteur du Swiss Cancer Center Léman-SCCL, à Lausanne.
Comment êtes-vous «tombé dans l’IA», si l’on peut dire?
Olivier Michielin: (Rires) De formation, je suis ingénieur physicien de l’EPFL. La science des données et l’IA sont un domaine dans lequel je travaille depuis une vingtaine d’années. Quand j’ai commencé à faire de la recherche, il s’agissait d’étudier les systèmes complexes, les simulations moléculaires. A ce moment déjà, nous avions besoin d’outils pour analyser les données. Nous utilisions par exemple des réseaux de neurones, des sortes de tout petits ChatGPT, l’ancêtre des réseaux superperformants que l’on connaît maintenant. Si les modèles GPT (pour Generative Pretrained Transformers, ndlr) peuvent aujourd’hui atteindre 175 milliards de paramètres, nos modèles n’en avaient que quelques milliers à l’époque. Mais il s’agissait de stratégies similaires.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus