«Je n’ai pas le temps», ce mantra de notre temps à déconstruire
Face à la course contre la montre de l’hypermodernité, le philosophe Pascal Chabot invite à réhabiliter différentes temporalités. Inspirant
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Thierry Raboud
30 décembre 2022 à 16:30
Essai » «Je n’ai pas le temps.» Voilà le mantra de notre temps, où nous en manquons toujours, pressés de répondre aux sollicitations, de juguler l’expansion de nos to do lists, d’honorer nos engagements, de «faire nos heures» en suivant la cadence frénétique de l’hypermodernité. Non, nous ne l’avons plus, ce bien si précieux qui nous sépare de la mort. Car nous en avons été dépossédés, avec notre consentement, par une société qui en a fait son moteur premier, rigoureusement maîtrisé et quantifié jusqu’à imposer à nos existences son implacable pulsation.
Ralentir, oser d’autres rythmes, chérir la spontanéité? Déjà, comprendre comment le temps, ses marqueurs et ses idéologies structurent l’expérience humaine, puis inventer d’autres représentations, d’autres temporalités plus qualitatives. C’est le cheminement philosophique que propose Pascal Chabot dans un essai très éloquent intitulé Avoir le temps.
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