Serbie. Serbie : des milliers de personnes manifestent contre le pouvoir
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Belgrade pour demander des comptes après l'effondrement le mois dernier du toit d'une gare ferroviaire dans le nord de la Serbie, qui a causé la mort de 15 personnes.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 17:32, mis à jour à 20:47
Depuis plus de sept semaines, le gouvernement serbe est sous la pression de manifestations à la suite de ce drame survenu dans la ville de Novi Sad, de nombreux protestataires accusant les autorités de corruption et de manque de contrôle.
Le rassemblement de dimanche dans la capitale serbe, organisé par des étudiants, a commencé par 15 minutes de silence en hommage aux 15 morts, a constaté l'AFP.
Des agriculteurs, des acteurs et d'autres personnes en provenance de toute la Serbie y étaient aussi présents.
Les manifestants, dont le nombre a été évalué à 29'000 par le ministère de l'Intérieur, ont occupé la place Slavija, bloquant ainsi pratiquement tout le centre-ville. Ils réclamaient la démission du Premier ministre Milos Vucevic et du maire de Novi Sad à la suite de la catastrophe, ainsi que la comparution devant la justice des responsables dans cette affaire.
Les étudiants veulent en outre que ceux qui les ont agressés au cours des précédentes manifestations soient poursuivis et demandent l'annulation des poursuites contre leurs camarades qui ont participé aux rassemblements.
Tensions
Quatorze personnes, âgées de six à 74 ans, ont péri sur place le 1er novembre lorsque le toit s'est effondré après d'importants travaux de rénovation de la gare. Une 15e victime est morte à l'hôpital quelques semaines plus tard.
Depuis ce drame, les tensions restent élevées, avec des manifestations dans toute la Serbie et des blocages de rues quotidiens de 15 minutes, tandis que des violences sporadiques éclatent au cours de certains rassemblements.
Samedi, le président serbe Aleksandar Vucic a affirmé qu'il ne reculerait pas face aux manifestants.
Dans le même temps, il a encouragé l'octroi de subventions pour l'achat d'appartements ou de maisons destinés aux jeunes, ce qui a été perçu par beaucoup comme une tentative d'atténuer leur colère.
Vendredi, le gouvernement a par ailleurs annoncé son intention de fermer les écoles plus tôt que prévu pour les vacances d'hiver.