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Politique cantonale

Grand Conseil. Pas de soutien supplémentaire pour les soins dentaires

Les députés fribourgeois ont rejeté mardi une motion socialiste demandant d’améliorer l’accès aux soins dentaires en faveur des personnes à bas revenus, via un subventionnement du canton. Ils ont suivi l’avis du Conseil d’Etat qui estime en faire suffisamment déjà.

La crainte des motionnaires était que la charge des soins dentaires retombe sur les ménages.
Charly Rappo - archive/prétexte

ATS

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Aujourd’hui à 16:39

Temps de lecture : 2 min

La motion des députés Chantal Pythoud-Gaillard et Grégoire Kubski a été refusée par 61 voix contre 35 et 1 abstention. Selon eux, ces soins «sont majoritairement à la charge des ménages, ce qui amène de nombreuses familles à y renoncer pour des raisons financières, en particulier dans le contexte de pression sur le pouvoir d’achat».

Leur démarche visait à demander que l’Etat rembourse les soins dentaires pour les personnes recevant des subsides d’assurance maladie, jusqu’à un plafond de 500 francs par an. De plus, «les adultes et les personnes âgées restent peu sensibilisés», relève le texte, malgré la prévention initiale auprès des enfants à Fribourg.

Mesures existantes

Le Conseil d’Etat a répondu partager les inquiétudes des motionnaires, en relevant que de nombreuses interventions parlementaires avaient été effectuées sur le sujet. Des mesures de soutien existent déjà dans le canton, notamment la médecine dentaire scolaire ou encore les soins dentaires pour les résidents des EMS.

Des aides aux personnes à faibles revenus et en situation précaire sont également disponibles, a souligné le conseiller d’Etat Philippe Demierre, chargé de la santé. Un projet pilote visant, entre autres, à faire connaître les soutiens existants ainsi qu’à effectuer de la prévention est en place par ailleurs depuis 2022.

Finances en délicatesse

Dès lors, le gouvernement estime que le canton en fait assez en matière de santé dentaire et d’appui financier dans le domaine. Et de relever qu’un «financement supplémentaire représenterait un coût considérable», eu égard à la situation financière «délicate» du canton, lui qui travaille à un plan d’assainissement actuellement.

Plus d’un quart de la population bénéficie en effet d’une réduction de primes d’assurance maladie, si bien qu’un financement des soins dentaires pour elle impliquerait un coût maximal additionnel de 45,5 millions par an. Une charge qui pourrait «détourner d’autres ressources prioritaires en matière de santé», selon l’exécutif.