Manque de personnel dans le domaine des soins. L'Etat de Fribourg veut former les personnes issues de la migration
L’Etat de Fribourg met sur pied un projet inédit alliant intégration professionnelle et formation dans le domaine des soins. Le «projet intégration et soins», porté par de multiples partenaires et destiné aux personnes issues de la migration, sera lancé cet été.
Partager
Keystone - prétexte
ATS
Aujourd’hui à 13:03
Le canton fait face à un besoin croissant de personnel, notamment d’auxiliaires de santé, dans le domaine des soins, indique lundi l’Etat de Fribourg dans un communiqué. Les soins de longue durée sont particulièrement touchés, à l’image des EMS. De plus, avec l’augmentation des troubles cognitifs liés à l’âge, il s’agit de former plus spécifiquement les futurs auxiliaires de santé en leur permettant d’acquérir des compétences dans le domaine de la démence.
Le projet - auquel l’Association fribourgeoise des institutions pour personnes âgées et de l’aide et des soins à domicile (AFISA) a étroitement contribué - s’est construit depuis l’automne dernier.
Pour cette étape-pilote, le processus d’intégration s’adresse aux personnes issues de la migration dont la langue apprise est le français. L’objectif est d’ouvrir une classe de dix à quinze participants dès le mois de juin 2025. Il sera ensuite proposé d’étendre le concept à la partie alémanique du canton dès 2026.
Mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers
Favoriser l’acquisition de compétences pertinentes et amener les apprenants au niveau de français B1, apprendre à chercher un emploi et améliorer ses compétences informatiques, apprendre et expérimenter une nouvelle activité ou encore obtenir un contrat dans un EMS et s’y insérer sur le long terme font partie des différents objectifs cités. Les participants seront suivis dès leur inscription par un «job coach», qui assurera la coordination entre les différentes parties concernées.
Actuellement, il s’agit de créer un partenariat avec des EMS de la partie francophone du canton. L’effort fourni par les EMS concernés, d’un point de vue de l’encadrement, sera soutenu financièrement par l’Etat, puisque le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers. Ce projet-pilote coûtera 170’000 francs au canton.