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Monde académique. Plus de 600 signatures pour plus de diversité et d’égalité à l’université

Une lettre ouverte pour plus de diversité et d’égalité au sein des hautes écoles a récolté pas moins de 600 signatures. Le cas déclencheur concerne notamment l’Université de Fribourg.

Plusieurs membres de l’Université de Fribourg ont signé la lettre ouverte pour plus de diversité et d’égalité dans les milieux académiques. © Charles Ellena-archives

Rémi Alt

Rémi Alt

20 février 2024 à 21:30

Temps de lecture : 1 min

Plus de 600 signatures réunies en moins de deux semaines, dont celles de nombreux professeurs, postdoctorants ou autres lecteurs de différentes universités de Suisse, d’Allemagne ou encore des Etats-Unis. Une lettre ouverte en faveur de la diversité et de l’égalité dans les hautes écoles a récemment remué l’Université de Fribourg, selon plusieurs sources.

Dans son texte, un constat: «Il continue d’exister de nombreuses barrières et obstacles aux femmes, aux personnes perçues comme non-blanches ou aux personnes issues de l’immigration» pour accéder à des postes dans les hautes écoles et universités suisses. Le document a été remis à différentes institutions du milieu académique.

Plusieurs demandes

Afin d’appuyer cette affirmation, la lettre ouverte fait mention d’un cas, celui du non-engagement «d’une chercheuse hautement qualifiée et afro-descendante pour un projet FNS (Fonds national suisse, ndlr) qui porte pourtant précisément sur les thématiques du colonialisme, de l’impérialisme et du racisme». Le projet FNS en question est un partenariat entre les universités de Fribourg et de Neuchâtel. Les deux institutions ont mis au concours un poste de postdoctorat pour une recherche sur les migrations et les enchevêtrements économiques entre le Pays de Neuchâtel et l’Atlantique colonial entre 1800 et 1920.

La pétition demande aux universités, aux hautes écoles spécialisées, au Fonds national suisse ainsi qu’à l’Académie suisse des sciences humaines et sociales de renforcer les moyens existants pour lutter contre la discrimination. Les signataires listent trois points concrets: premièrement, les hautes écoles spécialisées et universités doivent s’engager à former toute personne qui participe à un recrutement aux biais de genre et de diversité dans l’évaluation des dossiers. Ils demandent également à ce qu’une étude scientifique sur l’état actuel de la diversité au sein du personnel de recherche et d’enseignement scientifique soit menée, notamment dans le cadre de projets FNS ces dernières années. Enfin, les institutions d’étude et d’enseignement doivent «s’engager activement à lutter contre les biais (…) ou toute autre forme de discrimination».

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