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Plongée historique dans le monde des Bolzes, ces paysans singinois fondateurs de Fribourg-Gottéron

Fribourg Tourisme propose un nouveau tour guidé en ville, parmi la vingtaine de tours possibles.

Une sorte de porte, qui a été démolie en 1836, existait avant le passage du pont de Berne, dans le quartier de l’Auge. © Charly Rappo

Stéphanie Buchs

Stéphanie Buchs

4 septembre 2023 à 11:55

Temps de lecture : 1 min

Fribourg » Tout Fribourgeois qui se respecte comprend quelques expressions bolzes assez connues, mélangeant des mots allemands au français et vice versa. Mais il est plus rare de trouver des Fribourgeois qui connaissent l’univers des Bolzes, leur histoire et surtout ce qu’ils ont amené à la Cité des Zaehringen.

Fribourg Tourisme propose depuis cette année un nouveau tour guidé intitulé «Tu viens t’écolles?». La Liberté a suivi samedi cette visite à laquelle étaient conviés quelques membres de l’association Fribourg Tourisme afin de faire connaître cette offre aux acteurs du domaine. Un petit groupe d’une dizaine de personnes se retrouve donc au cœur du quartier de l’Auge en Basse-Ville, sur la place du Petit-Saint-Jean, à 9 h 30. L’endroit est d’ailleurs bien animé, puisqu’il accueille le traditionnel marché aux puces qui a lieu tous les premiers samedis du mois, d’avril à novembre.

Susan Bielmann, guide qui a imaginé ce tour, rappelle d’entrée: «Nous ne sommes pas en Vieille-Ville, mais bien en Basse-Ville.» Et le ton est donné rapidement puisque l’on perçoit un net accent alémanique dans sa prononciation. Originaire de Dirlaret, elle avoue ne pas être Bolze.

Des paysans singinois

Mais qui sont les Bolzes? Des paysans singinois qui sont venus chercher du travail en ville au XIXe siècle, à une période où ils n’arrivaient plus à nourrir leurs familles à la campagne. Ils se sont installés dans le quartier de l’Auge. «Leurs enfants se mêlant à leurs copains francophones dans la cour d’école, c’est ainsi qu’un langage mélangeant naturellement singinois et français est né.» Elle insiste aussi sur la différence qui existe aujourd’hui entre les Bolzes francophones et germanophones: «Les Bolzes de langue maternelle singinoise parlent et comprennent parfaitement le français alors que ceux de langue maternelle française ne maîtrisent pas forcément le singinois.»

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