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L’évêque perché sur un chameau

Charles Morerod incarnait le roi mage Melchior samedi soir lors du cortège de l’Epiphanie à Fribourg. 

Cortège des rois mages en Basse-Ville, avec Karl Alex Redoré et Charles Morérod Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 07.01.2023Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

8 janvier 2023 à 16:37

Temps de lecture : 1 min

Festivités» C’est un baptême pour le moins particulier auquel a eu droit l’évêque. A Fribourg, Charles Morerod est monté pour la première fois sur un chameau à l’occasion du cortège de l’Epiphanie, qui a sillonné la Basse-Ville samedi soir. L’ecclésiastique, qui avait répondu favorablement à la demande de l’organisateur Hubert Audriaz, incarnait le roi mage Melchior. «J’ai fait quelques fois du  cheval, enfant et adolescent, mais pas très souvent. L’âne, je n’ai pas besoin d’en avoir un au-dessous de moi, car je le suis déjà assez moi-même et le chameau, je n’ai jamais essayé», confiait-il à l’heure des préparatifs dans la chapelle Saint-Béat.

Ses deux acolytes, Balthazar (incarné par Carl-Alex Ridoré, ancien préfet de la Sarine) et Gaspard (Hans Jungo, président de la paroisse de Saint-Maurice) ont davantage d’expérience, puisqu’ils participent depuis la première édition du défilé, il y a une dizaine d’années. «Une fois sur l’animal, c’est comme sur un bateau», lance Hans Jungo à l’évêque qui s’enquiert de la difficulté de l’exercice.

 

Chameaux bernois

Les chameaux viennent cette année d’Huttwil, dans le canton de Berne. S’il s’agit d’une première pour eux à Fribourg, les trois camélidés en ont vu d’autres. «En cette fin d’année, ils ont participé à des crèches vivantes à Soleure, Langenthal, Münchenbuchsee et Berne», raconte Alexander Grädel, qui tient Ali, un mâle castré de 16 ans et 700 kg, sur lequel l’évêque est appelé à s’installer.

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Dans la rue des Forgerons, Charles Morerod parvient à prendre place entre les deux bosses du camélidé, grâce à une échelle. «C’est un peu inhabituel comme position. L’animal a l’air sympathique, il a une bonne tête. Mais c’est vraiment haut. Il faut que je me décoince, car ce n’est pas très confortable», grimace l’évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, connu pour son humour et son sens de l’autodérision.

 

«Ça tangue un peu»

Emmené par un groupe de Chanteurs à l’étoile de la Basse-Ville, le cortège se met en route. Direction le pont de Berne et la place du Petit-Saint-Jean pour une première boucle dans l’Auge, avant de partir pour le Grabensaal, où le jardin magique d’Hubert Audriaz fait office d’arrivée. «Ça tangue un peu, mais pas autant que la politique», confie Carl-Alex Ridoré, perché sur Dahib, un mâle de 20 ans.

Le défilé est-il l’occasion pour l’ancien préfet de la Sarine de prendre de la hauteur et de réfléchir à son avenir politique? «Pas du tout», coupe l’ancien élu socialiste. «C’est une vraie tradition. C’est beau de voir les yeux des enfants qui brillent. C’est un des derniers moments de féerie dans la période de Noël.»

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