Mis en très grandes difficultés financières par la crise sanitaire et un rendement trop faible, ce lieu d’hébergement et de séminaire avait été fermé en septembre 2021. Aujourd'hui, l'institution voit désormais les choses en grand.
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Anne-Sylvie Sprenger, Protestinfo
5 octobre 2023 à 19:44
Alors que d’aucuns le croyaient mort, le Centre réformé de Charmey semble miraculeusement renaître de ses cendres. C’est en tout cas la conviction d’Adrien de Steiger, président de son nouveau conseil de fondation, venu donner des nouvelles aux délégués de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg (EERF), réunis en synode ce mardi.
Mis en très grandes difficultés financières par la crise sanitaire et un rendement trop faible, ce lieu d’hébergement et de séminaire avait été fermé en septembre 2021 par son précédent conseil de fondation, dont les membres avaient démissionné dans la foulée. Les représentants des différentes paroisses réformées du canton avaient cependant réaffirmé, dès octobre 2021, leur volonté de s’engager pour la survie de ce centre, propriété historique de l’EERF.
« Le but n’est pas de faire de l’hôtellerie pure. Ce lieu aura toujours l’objectif d’accueillir les activités des paroisses et autres camps »
«Nous avions deux options: soit repartir comme avant ou alors chercher un partenariat et partir sur un autre business model», résume Adrien de Steiger. Choisissant la seconde option, la fondation a signé un contrat de prestation comprenant la gestion du projet de transformation et la gestion intermédiaire du bâtiment, avec la société Ubic Group – «celle-là même qui a remis sur les rails TéléCharmey».
De nombreux travaux de rénovation sont à l’étude, la mise à l’enquête étant prévue pour la fin de l’année. Le projet prévoit d’augmenter la capacité du centre «qui passerait de 100 à 160, voire 170 lits», l’aménagement d’une salle polyvalente, de cuisines privatives et d’un local à matériel «notamment pour les skis et les vélos». «Le but n’est pas de faire de l’hôtellerie pure, insiste Adrien de Steiger. Ce lieu aura toujours l’objectif d’accueillir les activités des paroisses et autres camps. D’ailleurs, nous avons insisté pour maintenir le caractère religieux du lieu, en préservant la chapelle et la croix qui est dans le jardin.»
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En millions de francs, le coût du budget.
Coût budgété du projet? «Trois millions de francs, somme qui pourrait être ramenée à 2,5 millions, précise-t-il. La station de Charmey est en plein boom touristique et va bientôt bénéficier des nouvelles voies de communication entre Charmey et Moléson. Nous sommes dans un bon trend.» Vendre la structure n’aurait eu aucun sens à ses yeux: «Les offres reçues frisaient l’indécence, elles étaient 8 à 9 fois en dessous de la valeur réelle du complexe.»
Pour assurer l’avenir du lieu, plusieurs paroisses ont dégagé un prêt, pour un montant total de 85’000 francs. En attendant le début des travaux en 2024, le centre accueille des réfugiés ukrainiens depuis octobre 2022. Il perçoit du canton une subvention de 20’000 francs par mois à cet effet. La réouverture est prévue pour la fin 2024, début 2025.
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