Logo

Les élections fédérales de 2023

Elections fédérales. la sauvegarde de la biodiversité divise les candidats

Améliorer la biodiversité? A Fribourg, le thème est sensible et inquiète les agriculteurs

Les abeilles sont en perte de vitesse, menacées par l'urbanisation, les maladies, les pesticides... © Charly Rappo

Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

22 septembre 2023 à 01:20

Temps de lecture : 1 min

Conseil national (6/6) » Le constat est alarmant. Selon le dernier rapport sur la biodiversité en Suisse, la moitié des milieux naturels et un tiers des espaces sont menacés dans notre pays. «Nous assistons à un effondrement de la biodiversité et il est urgent d’agir», lance Maxime Weissbaum, candidat sur la liste de la Jeunesse socialiste fribourgeoise. Chez les Verts, François Ingold rappelle que 90% du contenu de nos assiettes dépend des pollinisateurs.

L’initiative pour la biodiversité, portée par les organisations de protection de la nature, est en cours de traitement par les Chambres fédérales. Le texte demande notamment davantage d’aires protégées. Mais le candidat PLR Christophe Chardonnens a choisi son camp. «Il faut prendre des mesures. Tout le monde est d’accord sur le principe. C’est ensuite que les avis divergent car d’autres intérêts, en lien avec l’agriculture, l’économie ou encore la production énergétique, entrent en ligne de compte. Il faut donc trouver les moyens de favoriser la biodiversité en évitant les mesures trop contraignantes qui risquent de susciter de farouches oppositions avec à la clé des blocages assurés. Personne n’a rien à y gagner», déclare-t-il.

Un choix politique

Le Conseil fédéral estime que l’initiative va trop loin. Cependant, il veut lui aussi améliorer la situation en augmentant la part des aires protégées pour la faune et la flore à 17% du territoire national, contre 13,4% actuellement. Le candidat PLR s’en inquiète. «C’est un choix politique dès lors que cela se fera forcément au détriment d’autres enjeux. Ainsi, si l’on retire des terres à la production agricole, on risque un manque de denrées alimentaires qu’il faudra combler par d’autres moyens. Veut-on importer davantage?» s’interroge-t-il.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus