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Jean-Marc Moënnat, éleveur par passion depuis 50 ans

Le Glânois met en vente une centaine de ses vaches. Des bêtes d’une grande valeur génétique que les acheteurs se disputeront lors d’enchères «silencieuses» et via une application.

Jean-Marc Moënnat (à gauche) s’apprête à passer le relais à Damien Carrard (à droite). © Jean-Baptiste Morel

Julie Rudaz

Julie Rudaz

21 septembre 2023 à 23:40

Temps de lecture : 1 min

Vuisternens-devant-Romont » Marguerite, Candy ou encore Tequila seront les stars de l’événement qui se tiendra chez Jean-Marc Moënnat ce week-end à Vuisternens-devant-Romont. A quelques mois de passer le relais, l’éleveur organise dès ce vendredi et jusqu’à dimanche la vente d’une centaine de ses bêtes. Des vaches de race Holstein et Red Holstein pour la plupart, mais aussi une quinzaine de vaches Jersey.

Petit-fils d’agriculteur, Jean-Marc Moënnat grandit dans la ferme familiale dont son papa est le propriétaire, mais pas l’exploitant. La proximité avec l’agriculteur qui la loue suscite chez le jeune garçon l’intérêt pour le métier. «Mon papa s’est dit: on en fera un fermier! Lorsque le bail est arrivé à son terme, il m’a proposé de reprendre l’exploitation et de travailler pour moi à temps partiel.» Malheureusement, le papa décède subitement quelques mois avant la concrétisation du projet. Mais le processus était lancé: «Je suis devenu patron à 16 ans. A l’époque, on ne se posait pas trop de questions et j’étais content d’avoir une ferme à reprendre.»

De patron à employé

«Fribourg est réputé pour sa haute génétique»
Jean-Marc Moënnat

C’est pour donner cette même chance aux prochaines générations que Jean-Marc Moënnat a choisi de mettre son exploitation en location plutôt que de la vendre. Au 1er janvier prochain, c’est le Broyard Damien Carrard qui reprendra le flambeau comme locataire du domaine. Malgré la vente de ce week-end, il pourra compter avec un troupeau de 25 vaches adultes, soit suffisamment pour «préserver les lignées d’élevage», source de revenu principale de l’exploitation avec la production laitière. «Pour les deux prochaines années et jusqu’à ma retraite, je serai son employé à 50%», sourit Jean-Marc Moënnat. Cette inversion des rôles inquiète-t-elle le futur patron? «Ça va bien se passer!» assure Damien Carrard.

Les deux hommes semblent en tout cas être sur la même longueur d’onde quand on les interroge sur le métier d’éleveur. «Ce n’est pas une question de formation, mais de passion et de feeling», précise Jean-Marc Moënnat. «Nous sommes de nombreux éleveurs dans le canton. La concurrence est saine, et les expos nous permettent de progresser», explique-t-il en ajoutant que «Fribourg est réputé pour sa haute génétique». Mais la génétique prend du temps, alors tout est bon pour faire avancer les choses. Dans les années 1990, alors que le monopole suisse de l’insémination artificielle vient de tomber, Jean-Marc Moënnat crée avec Jean-François Ecoffey l’entreprise Select Star SA.

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