L’invitée. Hélène Tinguely ou l’art délicat d’embellir la vie

On a compris «compagnons». Hélène Tinguely parlait de ses Companion, marque de ces petites unités d’oxygène qui ne la quittent plus depuis une mauvaise chute il y a quelques mois. De retour chez elle après une longue hospitalisation, la dynamique octogénaire vit désormais au rez-de-chaussée de sa petite maison, à Bulle. La question est intrusive, on se l’autorise quand même, encouragé par les yeux doux d’Hélène lorsqu’on lui demande s’il lui manque, son premier étage. Et ces yeux qui ne s’offusquent pas, ces yeux qui sourient tout le temps, ces yeux de s’amuser de notre sollicitude: «Je vais vous dire une chose un peu bizarre, j’ai été plus chicanée qu’on m’enlève mes tapis!»