Fin de l’élevage de cerfs à Sorens
L’élevage de cerfs sera abandonné en 2025 au profit des bovins. Le canton envisage toujours une démolition du chalet de l’Areney, dont le sort n’est toutefois pas encore scellé.
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13 décembre 2023 à 22:15
Ferme-école » La ferme-école de Sorens va prendre une nouvelle orientation. L’Institut agricole de Grangeneuve (IAG) va en effet abandonner en 2025 l’élevage de cerfs; ceux-ci céderont leur place à des bovins. Le chalet de l’Areney, qui se retrouvera sans affectation agricole dès 2026, est toujours menacé de démolition. «Plusieurs évolutions ont amené à remettre en question l’élevage de cerfs, qui peine à trouver de nouveaux adeptes. La contention d’animaux semi-sauvages subit un regard plus critique dans de nombreux milieux», indique la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF) dans un rapport sur l’état de tous les bâtiments rattachés à Grangeneuve.
Et d’évoquer les problèmes de sécurité et les investissements importants dans les clôtures qu’implique la présence de cerfs à proximité de l’autoroute et des forêts alentour. Rappelons qu’en 2021, l’intrusion d’un cervidé sauvage en rut avait semé l’émoi parmi les biches et coûté la vie au mâle du cheptel.
Défense du patrimoine
En mauvais état, le chalet de l’Areney ne pourra pas être conservé dans son état actuel pour des raisons de sécurité
Dès 2020, le sort réservé à la ferme de l’Areney avait fait réagir des députés et les milieux de la défense du patrimoine. L’IAG prévoyait alors de raser cette bâtisse du début du XIXe siècle pour y mettre à la place une halle moderne pour l’élevage de cerfs. Le Service des biens culturels avait préavisé favorablement la démolition, le chalet classé en catégorie C n’ayant pas une valeur patrimoniale particulière.
Suspendu, ce projet ne verra finalement pas le jour. Avec l’abandon de l’élevage de cerfs, le chalet de l’Areney n’aura plus besoin d’être adapté aux besoins des cervidés. «L’utilisation des surfaces herbagères par des bœufs d’engraissement ne générera pas de nouveaux besoins au niveau de ce bâtiment», ajoute la DIAF. En mauvais état, la bâtisse ne pourra toutefois pas être conservée dans son état actuel pour des raisons de sécurité.
Pour l’heure, le canton ne statue pas définitivement sur le sort du chalet. Les coûts de rénovation du bâtiment sont estimés à environ 670’000 francs, alors qu’une démolition coûterait plus de 110’000 francs. «Les frais de réhabilitation du bâtiment semblent disproportionnés, voire sous-estimés, si le bâtiment reste désaffecté», souligne toutefois le Conseil d’Etat, qui se dit ouvert à une nouvelle utilisation du chalet, «y compris par un désassujettissement et une cession par DDP». «Sans perspective concrète dans ce sens», le Conseil d’Etat se réserve «la possibilité de rouvrir le dossier de la démolition du chalet».
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