Soins à domicile. une offre disparate selon les districts
L’offre en matière de soins à domicile varie beaucoup selon les régions, démontre un rapport. Analyse
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22 novembre 2022 à 16:34
Santé » L’offre en matière de soins à domicile varie beaucoup d’un district à l’autre. C’est ce que démontrent des données communiquées en début de semaine par le Conseil d’Etat fribourgeois en réponse à une question des députés socialistes Chantal Pythoud-Gaillard (Bulle) et Simon Zurich (Fribourg). Le gouvernement indique: «En 2020, le ratio d’équivalents plein-temps (EPT) pour 1000 habitants pour les services mandatés par les associations de communes fribourgeoises était de 1,53 en moyenne, alors que le ratio moyen pour l’ensemble des prestataires répertoriés était de 1,93.»
Il faut savoir que différentes catégories de prestataires se partagent le marché: les services d’aide et de soins à domicile (SASD) mandatés ou exploités par les associations de communes, les SASD privés et les infirmières indépendantes. La première statistique concerne uniquement la première catégorie tandis que la deuxième englobe tous les acteurs du secteur. Rapportées aux districts, ces moyennes laissent apparaître de très importantes variations. Ainsi, la région la plus richement dotée est la Gruyère, avec un ratio de 2,36 EPT pour 1000 habitants pour l’ensemble des prestataires. A l’inverse, la Sarine figure en fond de classement avec une moyenne de seulement 1,57 (voir infographie ci-dessous).
A noter que le financement est actuellement partagé entre le canton et les communes. Mais la première étape du projet de désenchevêtrement des tâches entre l’Etat et les communes (DETTEC), sur laquelle le Grand Conseil se prononcera prochainement, prévoit que les compétences et le financement liés au domaine de l’aide et des soins à domicile soient entièrement transférés aux communes dès 2024. Les autorités cantonales relèvent: «Pour 2020, la dotation subventionnable par l’Etat selon le rapport de planification des soins de longue durée était de 476,3 EPT. Les services ont utilisé 497,7 EPT, soit 21,4 EPT de plus que la dotation subventionnable. On peut constater que deux districts, la Broye et la Veveyse, n’ont pas utilisé toute la dotation qui leur a été attribuée.»
Autonomie communale
Alors pourquoi de telles différences dans la dotation? Le Conseil d’Etat livre plusieurs explications. Il relève ainsi: «La dotation en personnel des SASD mandatés par les associations de communes dépend, de manière générale, de l’offre médico-sociale des districts, offre dont l’évolution suit les besoins de la population. Les principaux facteurs d’influence sont l’évolution historique des services, leur organisation, leur offre de prestations annexes, le nombre de lits en établissements médico-sociaux (EMS) et l’offre de prestations des services non mandatés (privés), des infirmières indépendantes et des particuliers, notamment pour l’aide au ménage.»
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