Un recul possible de la gauche

Scrutin » Majoritaire en ville de Fribourg, la gauche pourrait-elle perdre sa suprématie? Cette hypothèse est sérieusement envisagée en cas de fusion des neuf communes du Grand Fribourg. Elle a été évoquée lors de l’assemblée des Verts et de celle du Parti socialiste (PS) de la ville (La Liberté du 10 septembre).

«La question est un peu prématurée étant donné que l’on ne sait pas combien de communes resteront dans le processus après le vote du 26 septembre. Mais les scénarios montrent en effet que la gauche pourrait reculer si la fusion se fait dans le périmètre actuel», admet Benoît Piller, député d’Avry et ancien président cantonal du PS.

Cette projection tient compte du fait que cinq cercles électoraux seraient créés, au moins pour la première législature. Celui de la ville aurait droit à trois conseillers communaux sur sept dans l’exécutif; Marly y aurait un siège, tout comme Villars-sur-Glâne; le cercle des communes du nord (Belfaux, Givisiez et Granges-Paccot) aurait droit à un représentant, tout comme celui des communes de l’ouest (Avry, Corminbœuf et Matran). Pour le Conseil général de 80 membres, la ville de Fribourg aurait droit à 39 représentants et les autres cercles y seraient présents en fonction de leur population par tranche de mille habitants.

A l’échelon législatif

«C’est surtout à l’échelon législatif que la gauche pourrait perdre quelques plumes», avance Benoît Piller, tout en faisant remarquer que le calcul est complexe. Le fait que quatre communes du périmètre ont des assemblées communales (Corminbœuf, Givisiez, Granges-Paccot et Matran) et l’existence de listes d’entente dans plusieurs villages floutent la lecture politique. «Pour l’exécutif, la popularité de certaines personnes dans les cercles pourrait primer sur l’appartenance politique.»