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District de la Veveyse

Trois cents candidats pour 145 sièges

En Veveyse, les mandats dans les exécutifs (65 sièges) ou les législatifs ont toujours la cote


 Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

27 janvier 2021 à 02:01

Communales » L’intérêt pour la chose publique ne fléchit pas dans les neuf communes de la Veveyse. Quelque 98 candidats – trois de plus qu’en 2016 – aspirent à prendre l’un des 65 fauteuils en jeu en mars prochain. Parmi eux, 55 sont des sortants prêts à rempiler. Le solde, soit 43 «novices», espère mettre la main à la pâte communale. Ces frais candidats sont un peu plus jeunes (45 ans en moyenne) que les sortants (53 ans). Des sortants dont le doyen est en fait une doyenne: l’infatigable Christiane Ubertini, à Granges. Le plus jeune novice en lice, Frank Burgy, vit à Châtel-Saint-Denis et n’affiche pas encore 24 ans.

Du côté des sortants, dix élus renoncent à rempiler et plus de 60 ans d’expérience cumulée s’envolent. Parmi eux figurent un seul syndic, André Droux, à Granges, et un seul, ou plutôt une seule vice-syndique, Sylviane Emonet à Remaufens. Les pertes avaient été nettement plus importantes il y a cinq ans, avec 20 édiles et plus de 210 ans d’expérience en partance, dont celles de cinq syndics. Mais les sortants prêts à rempiler ont toujours du répondant. A eux tous, ils ont consacré presque 430 ans à la collectivité. Record à Saint-Martin, où le syndic Gérard Buchs affiche 28 ans à l’exécutif, dont huit à sa tête: il se représente avec tous ses collègues, qui cumulent plus de septante ans d’activité.

Des fantômes à Châtel

Les Législatifs veveysans ont eux aussi gardé un bel attrait. A Châtel-Saint-Denis, on recense 114 prétendants, et non 116 comme indiqué hier dans nos colonnes. Sur le site du canton, une alliance de manipulation humaine et de bizarrerie informatique a en effet dédoublé durant quelques heures les UDC-PAI Roland Mesot, Rudy Liaudat et Alicia Millasson. Ils se sont retrouvés à la fois sur leur liste et dans celle de l’UO-PS, ainsi gratifiée d’une 24e et d’un 25e renfort. Ce dédoublement s’est résorbé hier matin déjà. Au final, il n’y a donc que 114 candidats. Et 37 femmes, pas 38.

Bref, lors des dernières élections châteloises, le PS avait récupéré son 13e siège avec 26,1% des suffrages (+2,1 points). La gauche présentait alors 25 candidats, dont 8 sortants. Cette fois, déduction faite des transfuges fantomatiques, la liste UO-PS aligne 23 candidats. On retrouve 11 sortants, dont les plus populaires. Et la liste préserve près de 90% des années d’expérience accumulée par le groupe (sur la base de l’annuaire des communes). La gauche présente aussi la liste la plus féminine, avec 43,5% de candidates.

Le PDC, lui, est passé de 27,5% des suffrages à 23,9% et de 14 à 12 sièges en 10 ans. Cette année, il expose ce douzième siège en ne propulsant que 27 candidats, contre 35 en 2016. Risque aggravant: la liste ne compte que 5 sortants, contre 12 en 2016. Le groupe perd ainsi deux tiers de son expérience et des piliers comme Véronique Pilloud, Marc Vuichard, Marie-Thérèse Genoud ou Patricia Blanc.

Le PLR, en recul de 18,7 à 15,4% des voix en dix ans, a perdu son neuvième siège en 2016. Il ne désespère pas et profile 15 candidats au lieu de 19 en 2016, dont 6 sortants au lieu de 7. On y retrouve les plus anciens et les locomotives de 2016, comme Denis Rohrbasser, François Pilloud ou Olivier Berthoud. Malgré deux retraits, le groupe préserve 70% de son bagage. Il aligne deux femmes (13,3% de la liste).

Jeu de quilles à Attalens

Enfin, l’UDC-PAI a empilé les sièges (de 14 à 17) et les suffrages (de 27,5 à 34,6%) ces dix dernières années. Pour mars prochain, il profile davantage de candidats qu’en 2016: 49 contre 42. Idem du côté des sortants: 15 contre 12. Sa liste préserve près de 90% de l’expérience du groupe (derrière le PS) et affiche la moyenne d’âge la plus basse (41,7 ans). Sa liste comporte 17 femmes, soit un ratio de 35%.

A Attalens, le législatif enthousiasme. On compte cette année 100 candidats, soit un tiers de plus qu’en 2016 (76). La configuration actuelle est tripartite: 6 sièges pour le PDC, 11 pour Ouverture Social Ecologie (OSE) et 13 pour l’Entente communale de droite (ECD). En 2016, ces trois formations enregistraient respectivement 21,3%, 34,7% et 44% des suffrages. Mais l’Alliance des citoyens Attalens débarque désormais dans ce jeu de quilles, avec une liste de 21 candidats, dont 10 femmes.

En face, le PDC a mis les bouchées doubles: il a recruté 25 prétendants, au lieu de 18 en 2016. A l’inverse, OSE n’a trouvé que 24 candidats, contre 28 en 2016. Stabilité parfaite et carton plein réédité au PDC, qui aligne 30 candidats. C’est OSE qui prend le plus de risque: avec 5 sortants sur onze, il ne préserve que le tiers de son expérience – chiffre biaisé par le départ de Jean-François Tornare, doyen du législatif. Les deux autres formations conservent près de 80% de leur science communale en propulsant 5 sortants, pour le PDC, et 10 pour l’ECD.

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