Éditorial
Sur le champ de foire de l’actualité, ce millésime seize du millénaire nous a réservé des émotions fortes équivalant à deux grands huit. Election de Donald Trump, Brexit, attentats de Nice et de Berlin, guerre en Syrie: au sortir du carrousel mouvementé de l’année qui s’achève, la tête tourne un peu, le coeur tarde à se calmer. L’on peine surtout à retrouver ses repères dans un monde qui semble entrer, l’angoisse au ventre, dans une ère d’incertitudes, comme dans un train fantôme.
Ainsi, les Etats-Unis seront dirigés dès le 20 janvier par un homme imprévisible qui, durant sa campagne, a dit tout et n’importe quoi, mais toujours en moins de 140 caractères. Peut-être l’exercice du pouvoir ramènera-t-il Donald Trump à davantage de modération, dans sa politique et ses propos. Reste que son programme mêlant isolationnisme, protectionnisme et rapports de force promet d’embarquer le monde pour un tour d’autos tamponneuses. Attention aux chocs, bouclez votre ceinture!
Après la sortie annoncée du Royaume-Uni, la même tentation du repli guette l’Union européenne.
Ce «nous d’abord» marquera ainsi la prochaine campagne de l’élection présidentielle en France. Marine Le Pen devrait en profiter, sinon pour gagner, au moins pour se hisser au second tour. Et que dire de l’Allemagne, où les populistes rêvent de détrôner l’impératrice Angela aux législatives de septembre? Cette lame de fond du souverainisme, la Suisse l’écope depuis longtemps, qui n’en a pas fini avec la rénovation de ses relations avec l’Europe...
Que de défis, donc, pour la planète en 2017! C’est en les saisissant, en les décryptant, en les mettant en perspective que La Liberté cherchera au quotidien à vous prouver à quel point elle vous est indispensable. Cette mission d’information, nous la poursuivrons avec humilité, forts de la confiance que vous nous témoignez. Merci, chers lecteurs, et bonne année!
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