Sous le soleil des Préalpes

Veveyse » Tout au fond du grand parking des Vérollys, aux Paccots, le téléski de la Cagne tourne. Reconnaissable parmi tant d’autres avec ses perches qui s’entrechoquent, le bruit qu’il génère est caractéristique d’une station en activité. Les yeux fermés, on y croirait. Mais quand on les ouvre, c’est une vision de désespoir qui apparaît.

Pentes râpées, flaques d’eau, boues… Au sol, ce sont le printemps, sa flore et sa fonte des neiges qui se manifestent. Au ciel, c’est plutôt un été fort précoce, avec une luminosité écrasante et une température cruellement élevée qui éblouit. Il y a bien quelques plaques de neige ou de glace ici et là. Mais elles font pâle figure alors que viennent de débuter les vacances de carnaval.

Les oiseaux chantent

Le téléski, en réparation, s’arrête, laissant la place à d’autres sons, plus agréables mais aussi plus alarmants: ceux des oiseaux. Qui n’ont selon les experts pas (encore) grand-chose à faire ici à cette période de l’année. Si on entend les gazouillis, c’est qu’aucune autre activité ne vient les couvrir. Même pas les quelques jeunes lugeurs qui se battent avec une surface glissante d’un blanc douteux. Encore moins ce couple, raquettes à la main, qui chevauche la terre brune des pistes pour atteindre les pentes encore enneigées, plus haut, du côté de Borbuintse.

Le parking est quasi vide. Il paraît d’autant plus grand. Il y a quelques semaines, il se révélait trop petit, lorsque le soleil était encore accompagné de neige. Lorsque les lémaniques montaient avec entrain le «toboggan», les skis bien fixés sur le toit de la voiture.

« C’est surtout le foehn qui fiche tout en l’air »