Pour des travailleurs sociaux à l’école
Le parlement a accepté un mandat visant à augmenter le nombre de travailleurs sociaux dans les écoles
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Nicolas Maradan
7 octobre 2021 à 04:01
Grand Conseil » Les travailleurs sociaux vont bientôt devenir incontournables à l’école fribourgeoise. Le Grand Conseil a en effet accepté hier matin, par 85 voix contre 12 (4 abstentions), un mandat interpartite réclamant d’intégrer le travail social scolaire au plan financier 2022-2026 et d’engager suffisamment de travailleurs sociaux pour combler les besoins à l’école obligatoire. Les mandataires estiment qu’il faut compter un poste à 100% pour 750 élèves, ce qui représente une cinquantaine d’équivalents plein-temps (EPT) à l’échelle de tout le canton.
Concrètement, ils proposent de créer 15 postes l’an prochain, 15 autres en 2023 et 16 de plus en 2024. «Le temps presse. La pandémie a fait ressortir bon nombre de problèmes sociaux face auxquels le personnel enseignant se trouve démuni», insiste la socialiste Violaine Cotting-Chardonnens (Domdidier). «Les enseignants ne savent pas qu’enseigner. Ils sont polyvalents et possèdent des qualités humaines. Cependant, les nouvelles difficultés familiales – par exemple en matière d’addiction, de violence ou de harcèlement – demandent d’autres connaissances», renchérit le centriste François Genoud (Châtel-Saint-Denis).
Répartition hétérogène
Tous les cycles d’orientation (CO) disposent déjà de travailleurs sociaux. Mais la situation peut être très différente d’un établissement à un autre. La plus grande quantité de ressources attribuées en fonction du nombre d’élèves l’est aux CO de Wünnewil et de Guin, avec 1 EPT pour 630 élèves, et la plus petite au CO de Domdidier, avec 0,2 EPT pour 476 élèves. En ce qui concerne le degré primaire, seules les écoles du Schoenberg et de la Villa Thérèse, à Fribourg, de Chiètres, de Morat, de Wünnewil, de Flamatt et d’Ueberstorf bénéficient d’une telle offre. Ce sera aussi bientôt le cas à Guin. A noter que ces statistiques datent de décembre 2020. A ce moment-là, sur 39 500 élèves au total, quelque 25 000 n’avaient pas accès à un service de travail social scolaire.
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