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Canton

Gilberte Schär. «Mon objectif? Un siège pour l’UDC»

La députée lacoise UDC Gilberte Schär se lance dans la campagne pour le Conseil d’Etat

Gilberte Schär Photo Lib/Alain Wicht, Murten, le 12.04.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

 Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

13 avril 2021 à 20:02

Temps de lecture : 1 min

Exécutif » Gilberte Schär sort du bois. Gérante en immobilier et présidente de la section fribourgeoise de l’Union des professionnels de l’immobilier, la députée et ancienne présidente cantonale de l’UDC se met à la disposition de son parti pour briguer un siège au Conseil d’Etat lors des élections de novembre prochain.

La Liberté: Vous êtes candidate parce qu’il faut une femme sur l’affiche ou parce que vous pensez être faite pour cette fonction?

Gilberte Schär: Mon parti, l’UDC, revendique à juste titre un siège au Conseil d’Etat. Je pense qu’avec mon expérience politique, professionnelle et personnelle, je peux récolter un bon nombre de voix et augmenter ses chances de revenir au gouvernement. Tel est l’objectif principal. La section glânoise a déjà annoncé la candidature de mon collègue au Grand Conseil Philippe Demierre et la section lacoise présente aujourd’hui la mienne. D’autres noms peuvent encore émerger jusqu’à la fin du mois, puis l’assemblée cantonale se déterminera. Je peux imaginer que l’UDC se prononcera en faveur d’un ticket, afin d’offrir un choix à la population. Un choix entre les genres mais aussi les régions.

L’UDC aurait-elle compris qu’elle devait faire de la place aux femmes?

Mon parti a toujours voulu faire de la place aux femmes mais la recherche de candidates n’est pas une tâche facile. Je le sais pour avoir souvent tenté de les convaincre. Elles ne se lancent pas aussi facilement qu’un homme. Elles ont besoin d’avoir davantage confiance en elles. Même si elles sont on ne peut plus compétentes, elles n’ont pas la certitude de l’être.

Vous-même avez souvent été candidate, notamment deux fois pour le Conseil national et une fois pour l’Exécutif moratois. A défaut d’avoir été élue, vous êtes presque une candidate professionnelle!

C’est presque vrai puisque la politique a été ma profession pendant des années, d’abord comme secrétaire générale et trésorière de l’UDC vaudoise, puis comme coordinatrice pour la Suisse romande. En y ajoutant mes mandats électoraux, j’ai 23 ans d’expériences politiques derrière moi. Mais je ne me suis jamais engagée par ambition personnelle. J’aime être un moteur, faire en sorte que ça tourne, revendiquer des idées, trouver des terrains d’entente et surtout faire avancer les projets. Raison pour laquelle je pense être faite pour un exécutif.

Par deux fois, vous avez accédé au Grand Conseil en cours de législature, comme viennent-ensuite. N’est-ce pas aujourd’hui ambitieux de vouloir faire le saut vers l’exécutif?

En 2016, il m’a manqué sept voix pour accéder au Grand Conseil. Avec quelques centaines de voix d’écart, je me serais effectivement posé des questions sur d’éventuelles erreurs de ma part. Mais ce n’est pas le cas et j’attribue ce résultat plutôt au fait que je suis francophone dans un district à majorité germanophone. Je comprends et m’exprime en allemand mais je ne suis pas bilingue.

L’UDC, qui a construit son succès sur ses thèmes de prédilection que sont l’immigration, la souveraineté ou encore la sécurité, n’a pas le vent en poupe en ce moment. Allez-vous vous en écarter?

Non. L’économie a besoin de l’immigration. Mais la Suisse étant un petit pays avec une densité de population élevée, nous devons trouver un juste équilibre entre nos besoins en matière de main-d’œuvre et notre environnement.

Avec la montée en puissance de la thématique climatique, l’UDC a-t-elle vécu?

C’est le souverain qui décide. S’il estime que les thèmes prioritaires de l’UDC sont moins appropriés en ce moment, il se tourne vers un autre parti. C’est son choix, même si je pense que mon parti aurait dû mieux défendre sa propre approche de la politique climatique et environnementale. Pour ma part, même si je ne suis pas une verte, j’y suis sensible.

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