Elections cantonales du 28 novembre 2021
Le vingtième siège aiguise les appétits
La croissance démographique de la Gruyère lui permet d’obtenir un siège de plus au Grand Conseil
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Claire Pasquier
12 octobre 2021 à 04:01
Grand Conseil » Le 7 novembre, les citoyens gruériens choisiront vingt députés pour les représenter au Grand Conseil. En 2016, le district avait obtenu un siège supplémentaire grâce à sa démographie galopante. Un 19e fauteuil qui avait fait le bonheur de Nicolas Pasquier et des Verts. Cinq ans plus tard, rebelote: le deuxième cercle électoral le plus important du canton comptera un député de plus. Sans surprise, le 20e siège aiguise l’appétit des forces en présence.
Seul le Parti libéral-radical (plr) ne revendique pas le fauteuil tant convoité. C’est qu’il en a déjà remporté un cinquième en 2016. Les libéraux-radicaux comptent sur la réélection de leurs sortants (Nadine Gobet, Pascal Lauber, Benoît Glasson et Jacques Morand) et partent au front avec une liste complète pour conserver le siège vacant d’Antoinette Badoud.
Après avoir perdu une place en 2011 et une autre en 2016, le Parti démocrate-chrétien, renommé Le Centre, cherche à récupérer un sixième siège. Patrice Jordan et Pascal Moënnat passant la main, le parti s’appuie sur ses trois sortants (Jean-Pierre Doutaz, Stéphane Sudan et Bertrand Gaillard). Et de miser sur seize autres représentants de la «nouvelle force», slogan du parti. En 2016, le PDC était resté la première formation du district (26,1%), mais avait perdu 4,5 points. Se fera-t-il devancer? Il y a cinq ans, le PLR avait, lui, progressé de 3,4% pour le talonner avec 25,7%.
La «nouvelle force» orange devra également surveiller de près le Parti vert’libéral (pvl). Après avoir fait liste commune avec les Verts il y a cinq ans, les Vert’libéraux présentent dix candidats pour décrocher un siège. Et poursuivre leur ascension entamée avec l’élection de trois d’entre eux au Conseil général de Bulle en mars.
Leurs cousins les Verts affichent douze noms et vont aussi tenter de confirmer leur percée des communales 2021. Ce printemps, plusieurs ont été portés dans des exécutifs, à Bulle et à Gruyères notamment. Mission: faire réélire Nicolas Pasquier et doubler leur représentation.
Coup de pouce salutaire?
A gauche toujours, les cinq sortants du Parti socialiste (PS) repartent pour un tour (Grégoire Kubski, Anne Favre-Morand, Pierre Mauron, Chantal Pythoud et Kirthana Wickramasingam). Ils emmènent une liste complète et paritaire avec l’objectif assumé d’obtenir un sixième siège. C’est sans compter leurs alliés écologistes, davantage présents sur le devant de la scène politique aujourd’hui. Or, en 2016, le PS avait déjà reculé de 2,8% (22,8%).
A l’opposé de l’échiquier, l’Union démocratique du centre présente également une liste de vingt candidats. L’UDC ne cache pas son envie de passer de trois à quatre députés avec les sortants Gabriel Kolly et Bernard Bapst. Elle devra toutefois composer sans Roger Schuwey qui se retire. En passant à 17% de suffrages en 2016, le parti agrarien avait fait deux points de plus et estimait avoir manqué de peu un quatrième fauteuil.
A qui reviendra donc ce 20e siège? Probablement aux partis teintés de vert. Ces formations devraient profiter de la préoccupation croissante pour la cause écologique, mise en lumière lors des fédérales de 2019. Par ailleurs, tout comme Jean-Pierre Doutaz, Grégoire Kubski et Gabriel Kolly, Daniel Savary bénéficie d’une visibilité accrue en se profilant à la Préfecture de la Gruyère. Cette double candidature donnera-t-elle un coup de pouce aux Vert’libéraux gruériens?
Davantage de candidats
En tous les cas, les places coûtent cher cet automne: ils sont 5,05 candidats pour un siège contre 4,89 en 2016 (101 candidats contre 93). Et avec 15 sortants pour 20 fauteuils, la représentation gruérienne ne devrait pas ressortir complètement métamorphosée à l’issue du scrutin. Pour rappel, seul un député sur treize sortants n’avait pas été réélu en 2016.
Avec 34 femmes contre 32 il y a cinq ans, les candidatures féminines ne semblent pas avoir été galvanisées par la vague violette. Hormis les socialistes, toutes les listes comptent une minorité de candidates. Les cancres de la cuvée 2021 sont les Verts qui ne présentent qu’une seule femme sur douze prétendants.
Au nombre de 19 en 2016, les jeunes de 30 ans et moins sont 22 à vouloir défendre les intérêts du district cette année. La candidate la plus jeune est âgée de 18 ans (Jade Pugin, udc), la plus âgée a 76 ans (Monique Durussel, ps).
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