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Canton

Le préfet «feu bleu» du Lac

Mécanicien, policier puis entrepreneur, le PLR Christoph Wieland revêtira bientôt un nouveau costume

Wahlen Oberamt Seebezirk, 2. Wahlgang 2021 Bild: Christoph Wieland, neu gewählter Oberamtmann Seebezirk (FDP). Foto: FN / Corinne Aeberhard, Praz, 28.11.2021Corinne Aeberhard

Nicole Rüttimann

Nicole Rüttimann

9 décembre 2021 à 19:55

Temps de lecture : 1 min

Portrait » Mécanicien poids lourds, policier, entrepreneur et bientôt préfet. Christoph Wieland a changé plusieurs fois de casquette mais avec pour dénominateur commun le rôle de médiateur. Le libéral-radical de 37 ans succédera au 1er janvier au PLR Daniel Lehmann; un défi, puisque ce dernier aura occupé les murs du château de Morat durant 25 ans. Si Christoph Wieland ne cache pas un gros pincement au cœur à l’idée de quitter l’entreprise familiale de transport où il a grandi et qu’il codirige aujourd’hui, il aborde cette transition avec motivation et sérénité. Un calme qui est d’ailleurs sa marque de fabrique. Ceux qui l’ont côtoyé évoquent une personnalité «posée, organisée, réfléchie… parfois trop», mais également «efficace et ouverte au dialogue». Des compétences héritées notamment d’un parcours peu conventionnel.

Pas de voie toute tracée

Rien n’était écrit d’avance. Christoph Wieland n’aurait d’ailleurs jamais imaginé passer la porte de la préfecture, confie-t-il. Suivant les traces de son père, il obtient d’abord son CFC de mécanicien poids lourd, avant de réaliser que là n’est pas son avenir. Pourtant destiné à reprendre les rênes de l’entreprise familiale, il n’hésite pas à accumuler de l’expérience dans d’autres domaines. Il concrétise alors son «rêve de gosse» et intègre la police cantonale. Il met à profit son brevet de plongeur, œuvre dans la police du lac. Et cofonde à Fribourg une cellule visant à apaiser les tensions en nouant le dialogue avec les supporters. Habitué des paisibles régions moratoises, il découvre un nouveau monde, confronté à «toutes sortes de situations difficiles avec de brutaux changements d’émotions à la clé». Et de se remémorer ce 25 décembre où il doit annoncer à des parents la mort de leurs deux adolescents. Ou cette vieille dame prétextant un cambriolage pour «kidnapper» les agents avec thé et gâteaux, et tromper sa solitude. «La police, c’est aussi ce rôle de médiateur et d’acteur du lien social, de l’humain», affirme-t-il. Un rôle qu’il retrouvera dans ses nouvelles fonctions.

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