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Canton

Fribourg. le développement de la fibre optique à l'ère de la 5G

Des étapes importantes attendent le développement de la fibre optique dans le canton de Fribourg

La fibre optique constitue un moyen d'éviter les déserts numériques, estiment les députés et le gouvernement fribourgeois, une nécessité démontrée par la crise sanitaire (archives).SALVATORE DI NOLFI/KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Nicolas Maradan

Nicolas Maradan

28 juin 2022 à 18:29

Temps de lecture : 1 min

Interview » Le développement de la fibre optique se poursuit dans le canton de Fribourg, et devrait même franchir plusieurs étapes importantes d’ici peu.

Le point avec Frédéric Mauron, directeur de l’entreprise FTTH FR (pour fiber to the home, soit la fibre à la maison en français), dont les actionnaires sont l’Etat de Fribourg, Groupe E, Gruyère Energie et IB-Murten.

Quelle proportion du territoire du canton de Fribourg est aujourd’hui connectée à la fibre optique?

Frédéric Mauron: Actuellement, 80 000 logements sont reliés, ce qui représente environ la moitié du canton. Le premier plan de déploiement décidé en 2012 impliquait de relier 10 000 logements par année pendant 15 ans, afin que 90% du canton soit connecté d’ici 2027. Mais ce plan a évolué. Nous nous sommes notamment rendu compte qu’il y avait des zones où la fibre optique n’était pas indispensable pour le moment, parce que d’autres technologies permettaient une couverture satisfaisante. Ces dernières années, nous avons surtout raccordé des villages qui étaient mal desservis. A l’heure actuelle, presque toutes les localités sont équipées de bandes passantes de bonne qualité. Il n’y a donc plus vraiment de déserts numériques dans le canton. Il reste par contre des quartiers et des hameaux où la situation est encore compliquée.

Quelles sont les régions où les prochains développements sont attendus?

Actuellement, nous travaillons principalement sur Bulle, Charmey, Massonnens et Hennens. Parmi les projets d’importance, il y a également Matran et Avry-sur-Matran, avec une mise en service prévue d’ici à la fin de l’année. Cela fonctionne comme ça: nous construisons le réseau sans que les propriétaires aient à payer, et ensuite les fournisseurs de services louent notre fibre optique pour distribuer leurs produits.

L’année passée, le Grand Conseil a accepté une motion demandant d’élaborer une nouvelle loi sur le développement des infrastructures numériques et de débloquer un montant de 15 millions de francs (voir ci-contre). Où en est-on aujourd’hui?

Nous allons lancer un projet pilote dans les hameaux de Noflen, Grenchen et Staffels (entre Bösingen et Wünnewil, ndlr). Ce sont de bons candidats, car la densité y est faible et l’éloignement important. Un raccordement ne pourrait jamais y être rentable. Notre objectif est de pouvoir affiner tous nos calculs afin d’élaborer un modèle économique cohérent. Ce projet est lié au décret concernant ce soutien de 15 millions de francs, qui est en cours d’élaboration.

Dès la création de FTTH FR, un partenariat avait été conclu avec Swisscom. Après quelques années, l’opérateur avait toutefois quitté le navire, avant d’embarquer à nouveau fin 2019. Comment collaborez-vous aujourd’hui?

La collaboration se passe très bien, étant donné qu’elle est dans l’intérêt des deux parties. Cela permet de réduire les coûts. En effet, il n’y a besoin que d’un seul réseau de fibre optique. C’est comme pour les routes ou l’électricité. Il n’est pas pertinent de construire deux réseaux en parallèle. L’idée était donc d’unir nos forces et de construire un réseau qui soit ouvert à tous les fournisseurs de services. Cette volonté demeure.

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