Les consultations sociales sont de plus en plus sollicitées et un nombre croissant de clients passent la porte des magasins de l’association Caritas. Celle-ci pointe une dégradation des conditions financières des ménages du canton.
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5 décembre 2024 à 11:43, mis à jour à 11:47
Les centres Caritas ne désemplissent pas dans le canton. Dans un communiqué, l’organisation s’inquiète d’une augmentation de la pauvreté dans la région, un constat qui reflète une tendance nationale. De quoi inquiéter l’association qui explique dans son communiqué appréhender l’année 2025 «comme un véritable défi», puisque au-delà de la pression exercée par la réalité du terrain, «certains subventionneurs importants annoncent une diminution de leur contribution».
En effet, un nombre croissant de personnes franchissent la porte de ses épiceries et de ses permanences de consultations sociales gratuites de Bulle, Châtel-Saint-Denis, Estavayer, Fribourg, Morat, Romont et Tavel. Rien qu’en septembre, ces dernières ont ouvert autant de dossiers avec suivi que durant toute l’année 2023. «De plus en plus de personnes, y compris des familles avec enfants, peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux» relève Anne-Pascale Collaud, responsable de la consultation sociale.
La spirale de l’endettement est citée par l’organisation comme une des causes principales de précarisation, elle indique qu’en l’espace de vingt ans, le montant des dettes des ménages suivis a triplé, passant de 5 à 15,3 millions.
Côté épiceries, le magasin de Fribourg et celui de Bulle (ouvert en mars 2024) talonnent les 100 000 passages en caisse. Ses clients, détenteurs d’une carte Epicerie Caritas ou d’une carte Culture, bénéficient d’une réduction de 20 à 50% par rapport aux prix du marché. Une personne y fait des achats en moyenne pour 2,5 personnes, ce qui permet de nourrir chaque jour près de 1000 Fribourgeois.
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