26 octobre 2021 à 23:18
Analyse » On dit qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. En politique, c’est le poncif «une élection n’est jamais gagnée d’avance» qui fait foi. Tout porte à croire pourtant que le nouveau préfet de la Gruyère sera connu au soir du 7 novembre à l’issue du premier tour.
Il n’y a qu’à faire le calcul. Dans la sphère politique gruérienne, on estime que le socialiste Grégoire Kubski figurera au deuxième tour. C’est que l’unique représentant de la gauche devrait engranger entre 30 et 40% des suffrages, l’équivalent de la force de frappe de la gauche dans le district. En comparaison, le candidat Raoul Girard avait récolté 42,13% des voix contre Patrice Borcard en 2010.
Le suspense reste entier quant à l’identité de son adversaire de droite au deuxième tour et probable vainqueur au soir du 28 novembre. A gauche comme à droite, nos interlocuteurs excluent le vert’libéral Daniel Savary et le démocrate du centre Gabriel Kolly. Vice-président cantonal de l’UDC, Sébastien Bossel n’est pas si catégorique: «Gabriel Kolly a su prouver qu’il connaissait la réalité du terrain en apportant des précisions pragmatiques. Il devrait pouvoir compter sur davantage d’électeurs que les sympathisants UDC.» Quant à l’annonce de soutien de Jean-François Rime au PLR Vincent Bosson, Sébastien Bossel estime qu’elle permettra au contraire de remobiliser les partisans derrière Gabriel Kolly.
Rivalités renouées
Il n’empêche que le vrai match se joue entre le libéral-radical Vincent Bosson et le centriste Jean-Pierre Doutaz. C’est d’ailleurs cette «renaissance des rivalités» entre les deux partis qui donne le sel à cette campagne, analyse un observateur de la politique gruérienne. C’est qu’en lançant Jean-Pierre Doutaz après le retrait de Nicolas Roschi, le Centre a créé la surprise. «Les gens voyaient déjà Vincent Bosson à la préfecture, mais le Centre a rebattu les cartes», pointe Brice Repond, membre du comité du PVL de la Gruyère.
Ces rivalités ne sont pas du goût de tous. Le conseiller communal PLR de Bulle Eric Gobet écrivait dans La Gruyère du 5 octobre qu’il était «difficile pour le PLR de ne pas être déçu par le manque de soutien de certains partis qui pratiquent des alliances à sens unique» en référence à l’appui du parti cantonal à la centriste Isabelle Chassot lors de la récente élection au Conseil des Etats. Mais alliances cantonales ne signifient pas alliances à l’échelon inférieur et inversement d’ailleurs.
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