«Je me bats aussi pour mon district»

Interview » L’UDC fribourgeoise pourrait lancer quatre candidats dans la course au Conseil d’Etat. C’est en tout cas la stratégie validée la semaine dernière par son comité central, même si c’est l’assemblée des délégués qui aura le dernier mot le 20 mai. Trois personnes étaient déjà sorties du bois ces dernières semaines: deux députés, la Lacoise Gilberte Schär et le Glânois Philippe Demierre, ainsi que David Papaux, conseiller général à Fribourg. S’y ajoute un autre député, le Singinois Adrian Brügger (40 ans), établi à Guin et vice-président du parti cantonal. Il se présente.

L’UDC crée la surprise en présentant quatre candidats. Pourquoi cette stratégie?

Adrian Brügger: Ces dernières années, lors des élections, notre parti a toujours présenté un seul candidat ou une seule candidate. Et en 2016, il a conclu une entente avec les autres partis bourgeois. Mais depuis 1996, nous ne parvenons pas à faire élire nos candidats au Conseil d’Etat. C’est pourquoi nous tentons cette année une autre stratégie et proposons au peuple fribourgeois quatre candidats différents.

La semaine dernière, votre collègue de parti Katharina Thalmann-Bolz, également députée, a exprimé ses doutes, craignant que l’attention soit diluée entre les quatre candidats lors de la campagne. Qu’en pensez-vous?

Je ne partage pas cet avis. Avec les autres candidats, nous nous connaissons très bien. Nous allons faire campagne ensemble et nous battre tous les quatre pour défendre les valeurs de l’UDC. Et nous verrons bien si c’est une bonne stratégie ou pas. Nous ne le savons pas encore, nous n’avons jamais essayé.