Jean-François Rime. «J’ai le droit de donner mon avis»

Elections » Jean-François Rime glissera la liste libérale-radicale dans l’urne le 7 novembre prochain. Du moins pour l’élection à la Préfecture de la Gruyère. L’ancien conseiller national de l’Union démocratique du centre (UDC) a affiché son soutien au candidat PLR Vincent Bosson dans une annonce parue dans La Gruyère et sur les réseaux sociaux. Une prise de position qui détonne: le parti agrarien présente son propre candidat en la personne de Gabriel Kolly, syndic de Corbières.

Boudé par l’ancien cador de l’UDC, Gabriel Kolly ne se laisse pas pour autant déstabiliser: «Cela me laisse indifférent. Je n’ai pas envie de polémiquer.» Et d’assurer avoir reçu de nombreux messages de soutien de la part de l’électorat UDC à la suite de la publication. «De mon point de vue, cela ne me fera pas perdre de voix.» Lui a été mis au courant au préalable par le PLR de la Gruyère.

Extérieur à l’affaire, le président de l’UDC du canton de Fribourg Christophe Blaumann regrette ce soutien public dans les médias: «Chacun est libre de soutenir qui il veut, mais c’est dommage de sa part.»

Choix stratégique

Pour rappel, la course à la préfecture est disputée par cinq candidats. Mathématiquement, le candidat de gauche Grégoire Kubski devrait passer le cap du premier tour tandis qu’au centre et à droite, quatre profils se répartiront les suffrages restants (le vert’libéral Daniel Savary, le libéral-radical Vincent Bosson, le centriste Jean-Pierre Doutaz et le démocrate du centre Gabriel Kolly). Or, pour l’administrateur de la scierie Despond, il s’agit d’un choix stratégique.

«Je n’ai rien contre Gabriel Kolly mais dans cette configuration, il va arriver troisième ou quatrième du premier tour (donc exclu du second tour, ndlr). La première place ira au socialiste, alors il faut que Vincent Bosson passe au deuxième tour.» Selon l’homme d’affaires bullois, l’actuel lieutenant de préfet de la Gruyère a démontré qu’il avait les «compétences pour devenir préfet» lorsqu’en 2020, il a suppléé aux affaires courantes de la préfecture Patrice Borcard, alors actif dans l’Organe cantonal de conduite.