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Canton

Des piqûres à très petites doses

Depuis le mois de février, les cabinets médicaux peuvent aussi vacciner les patients à risques

Ambiance dans un cabinet qui participe à la vaccination contre le Covid; cabinet médical Tholos Eva Piccand, l'assistante médicale et la Dresse Aeby Photo Lib/Charly Rappo, Corminboeuf, 22.03.2021Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

 Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

22 mars 2021 à 21:20

Temps de lecture : 1 min

Covid-19 » La vaccination chez les médecins n’est pas un long fleuve tranquille. Alors que près de 50 cabinets médicaux s’apprêtent à injecter la seconde dose du vaccin contre le Covid-19, les premières expériences montrent les limites de l’exercice.

Assistante médicale au sein du centre médical Tholos, à Corminbœuf, Eva Piccand est en première ligne. La dizaine de médecins regroupés sous cette enseigne, dont sept généralistes, n’a eu droit qu’à un premier lot de cinquante doses. Il a donc fallu se les répartir et dresser des listes avec des priorités. «Puis nous avons dû élaborer tout un planning et fixer les rendez-vous, explique Eva Piccand. Sauf que quelques jours avant, nous avons appris que les doses ne nous seraient pas livrées dans le délai convenu. Nous avons dû tout recommencer», explique-t-elle, tout en avouant qu’elle croise les doigts pour que les secondes doses soient délivrées conformément au calendrier.

Forte demande

L’assistante médicale fait visiter les lieux. Une salle d’attente, une salle de consultation et une salle de soins ont été réservées pour l’opération, qui a requis la présence de deux assistantes médicales alors qu’un médecin se tient à disposition. Selon Eva Piccand, chaque patient est présent environ 45 minutes pour se faire vacciner. Mais pour elle, c’est compter sans tout le travail administratif et surtout les appels de patients impatients. Depuis le début de la pandémie, la fatigue s’accumule.

La doctoresse Laure Aeby reconnaît qu’il y a une forte demande. «Nos patients préfèrent se rendre dans un lieu auquel ils sont habitués et où ils connaissent le personnel. Mais à raison de six à sept patients par médecin que nous avons déjà pu vacciner une première fois dans notre cabinet de groupe, c’est beaucoup d’énergie déployée pour une goutte d’eau. Le résultat est frustrant, même si les patients sont contents», raconte-t-elle. Sa propre liste contient les noms d’une trentaine de personnes vulnérables qui veulent se faire vacciner mais pas dans un centre. «On essaie néanmoins de les rediriger pour pouvoir se concentrer sur les personnes hautement à risques et qui ont le plus de peine à se déplacer», explique-t-elle.

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