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Canton

Bulle ne veut pas obtenir le statut de site touristique

Malgré deux postulats des libéraux-radicaux, l’exécutif ne convoite plus le statut de site touristique

Le Conseil communal bullois mise sur l’aménagement et l’animation pour accroître l’attrait du chef-lieu, pas sur une ouverture étendue des commerces.

 Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

22 mars 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Tourisme » Pour l’instant, le Conseil communal de Bulle n’estime «pas utile» que la ville cherche à obtenir le statut de site touristique. Autrement dit: il ne compte pas faire en sorte que les commerces du centre-ville puissent ouvrir à leur gré jusqu’à 22h du lundi au samedi et de 6h à 20h le dimanche et les jours fériés. L’exécutif a fait part de sa détermination lundi lors du Conseil général. Il répond ainsi défavorablement à un postulat du groupe PLR, postulat qui avait rencontré les faveurs d’une petite majorité des conseillers généraux bullois en mai dernier (25 membres contre 20).

58%

des Bullois ont dit non à l’ouverture prolongée des magasins en 2019

La cause n’était pourtant pas perdue d’avance. Les coauteurs du postulat, à savoir Estelle Zermatten (à l’époque conseillère générale), Catherine Oberson, Hervé Aubert et Hervé Ruffieux, ne faisaient en effet que relancer un postulat du PLR auquel l’exécutif avait répondu favorablement (et en gras) en mai 2019: «Le Conseil communal est prêt à se mettre autour de la table avec le Groupement des commerçants Bulle-La Tour (GCBLT) pour définir un périmètre et les différentes modalités liées aux contraintes et problématiques à anticiper, en vue de déposer une demande motivée auprès du Conseil d’Etat.»

Depuis, «aucune démarche n’a été entreprise», observe le quatuor de postulants. Bulle est pourtant «à la porte d’entrée de la Gruyère. Cet aspect touristique ne doit pas être négligé», rappelle Hervé Aubert, aussi désireux d’inciter le touriste à s’arrêter, grâce à des synergies et à des offres combinées.

Sondage ambivalent

Mais lundi, l’exécutif a d’abord invoqué «la difficulté d’établir un périmètre», selon la conseillère communale Kirthana Wickramasingam, responsable du tourisme. Autre argument: «Il semblerait que les commerçants ne souhaitent pas d’ouverture élargie», explique-t-elle. «D’ailleurs, actuellement, de nombreux magasins n’utilisent pas pleinement le potentiel des heures autorisées» (19h en semaine et 21h le vendredi).

«Sur quoi vous basez-vous?» interroge Hervé Aubert. Le syndic Jacques Morand invoque «des discussions personnelles avec bien quelques petits commerçants». Kirthana Wickramasingam renvoie à un sondage réalisé «il y a 4 ou 5 ans». Un sondage effectué par le GCBLT et que l’exécutif jugeait pourtant, en mai 2019, «favorable» à la quête du précieux statut.

Précision: le questionnaire du GCBLT portait sur une ouverture élargie le samedi et le dimanche, mais exclusivement durant les manifestations, soit une douzaine de fois par an. On est loin du statut de site touristique à l’année que possèdent la Vieille-Ville de Fribourg, le Lac-Noir, Gruyères, Jaun, Val-de-Charmey et Les Paccots, ou du statut «à la saison» dont bénéficient des communes du Lac et de la Broye.

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