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A Château-d’Œx, piloter un ballon en gardant les pieds sur terre

Un simulateur de pilotage de ballon à air chaud, développé notamment par des ingénieurs fribourgeois, sera inauguré dimanche à l’occasion de la réouverture de l’Espace Ballon et du lancement de la 44e édition du Festival international de ballons.

Les pilotes se déplaceront dans une version 3D très précise et réaliste du Pays-d’Enhaut. © DR

Julie Rudaz

Julie Rudaz

16 janvier 2024 à 02:25

Temps de lecture : 1 min

Piloter un ballon à air chaud sans quitter le plancher des vaches: cette prouesse sera possible dès le dimanche 21 janvier à l’Espace Ballon, à Château-d’Œx. Du moins virtuellement: un simulateur d’un genre nouveau, fruit du travail de la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) et d’entreprises privées, y sera présenté en première mondiale. «Ce simulateur à vocation réaliste recrée la physique d’un vol avec une grande précision», explique Christophe Moinat, designer, concepteur de la nouvelle exposition et membre de la Fondation de l’Espace Ballon.

Munis d’un casque de réalité virtuelle, les visiteurs prendront place dans une véritable nacelle de ballon pour un vol d’une vingtaine de minutes. Cet aspect hybride est une des originalités du simulateur: les pilotes actionneront les commandes physiques habituellement présentes dans la nacelle, à savoir le brûleur et la corde de soupape, mais évolueront dans un paysage modélisé. «Les commandes sont connectées à la simulation. Elles permettent, comme lors d’un vol réel, de contrôler la montée et la descente», précise Nicolas Schroeter, professeur en informatique et systèmes de communication à la HEIA-FR et membre de l’équipe multidisciplinaire qui a développé le simulateur.

Précision et réalisme

Lui et ses collègues sont également à l’origine d’un générateur qui imite les effets du vent sur le mouvement horizontal du ballon à air chaud. «Des données collectées lors de vols réels ont permis de produire un maillage très précis. C’est le même principe qui est utilisé pour les prévisions météo. Mais alors qu’en météorologie le maillage est d’un kilomètre, le nôtre est de quelques mètres et donc beaucoup plus précis. De plus, notre générateur tient aussi compte de la topographie et de ses effets sur les vents», explique Nicolas Schroeter.

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