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Union Tavel-Fribourg. Pourquoi ça ne suffit plus

Pour des raisons structurelles, financières et sportives, l’Union Tavel-Fribourg retirera son équipe de ligue A à la fin de la saison actuelle. Une décision irrévocable.

Peu importe l’issue de la saison, l’avenir de l’Union Tavel-Fribourg ne s’inscrit plus en ligue A. © Aldo Ellena

Pierre Salinas

Pierre Salinas

28 février 2024 à 21:30

Temps de lecture : 1 min

L’union ne fait plus la force. Quatrième du classement à deux journées de la fin du tour qualificatif, Tavel-Fribourg pourrait devenir champion de Suisse en mai, gagner au loto ou se découvrir un improbable mécène, sa décision ne changerait pas: à la fin de la saison actuelle, le club phare du canton de Fribourg, finaliste malheureux du championnat en 2022 et 2023, retirera son équipe de ligue A. Pour le BC Tavel, ce sont 35 ans au plus haut niveau – à l’exception de l’exercice 2016-2017 disputé dans la catégorie inférieure – qui se terminent, non pas en queue de poisson, car les joueurs – informés en décembre déjà – ont eu le temps de se retourner, mais avec cette amertume légitime qui laisse à penser que cette issue n’était peut-être pas inéluctable.

Président du club singinois, Stephan Dietrich avance trois raisons à cette résolution irrévocable. Celles-ci sont structurelles, financières et sportives, puisque les départs annoncés de Nicole Schaller et Céline Burkart, associés à ceux de Julian Lehmann, Andreas Zbinden et Benedikt Schaller, ne sauraient être compensés. Quant à l’entraîneur-joueur Oliver Schaller, il s’est mis à disposition pour donner un entraînement par semaine. En ligue B. Mais rien n’indique qu’il continuera la compétition. «Tout est ouvert», lâche-t-il.

1. Un comité livré à lui-même

D’abord, cette précision utile. Lorsqu’il s’agit de sport de performance, l’Union Tavel-Fribourg se résume au seul BC Tavel. «Pour la ligue A, ce sont les joueurs et le comité qui assument toutes les tâches. Et au sein de ce comité, la majorité des choses, c’est moi qui les fais», souligne Stephan Dietrich, avant d’ajouter: «Dans l’idéal, il faudrait un caissier, un secrétaire, un responsable marketing et un directeur sportif. Mais cette structure, nous ne l’avons pas.»

Chez le président du BC Tavel, «un club de village qui joue dans une salle de gym occupée par quarante autres clubs», exagère-t-il à peine, le découragement est d’autant plus grand que l’alarme a été sonnée il y a un an et demi déjà. «Je suis allé vers mes homologues pour solliciter leur aide. Je leur ai dit que les deux prochaines saisons – la dernière et celle-ci – étaient assurées. Mais que pour continuer, il me fallait des garanties quant à leur intérêt d’avoir une telle équipe dans le canton. Sauf qu’après un certain temps, les présidents de club ne venaient même plus aux réunions…»

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