Pierre Voélin, Fribourg
27 janvier 2025 à 15:41
A travers un acte insensé, l’assaut du Capitole par des hurluberlus à sa botte, Trump a perdu toute crédibilité démocratique, car ce régime politique a ses exigences, notamment par la place qu’y prennent les actes de justice, qui ne sont pas de simples torchons quand bien même les partisans du magnat de l’immobilier voudraient le croire. Là n’est pas l’affaire du milliardaire à la recherche d’une rédemption par la grâce d’un second mandat. Ses partisans, idéologisés jusqu’à la moelle, n’ont que faire de la justice universelle, ils justifieraient le pire sous la bannière d’une Amérique «great again».
Ce qui signifie, un comble: le mépris de «ceux qui ne savent pas devenir millionnaires» – tout de même, un certain nombre d’humains sur la planète, hommes et femmes, mais des nuls, des faibles, les journaliers de la pauvreté intellectuelle, les déclassés de la technologie… soit, leur écrasement programmé au nom des forts, des puissants. Nietzsche n’est pas loin. Ah le surhomme, enfin! Et la façon avec laquelle tant de gens déjà s’agenouillent – pitoyable.
Ne pas être la dupe de ce champion de l’esbroufe, et de ses comparses. Par ailleurs, même si les promesses de dérégulation sont bien là (en veut-on un exemple? Cette phrase, pieusement recueillie sur la lippe vengeresse du milliardaire: «…que le pétrole soit libéré et coule à nouveau sous nos pieds»). L’on sait dans l’Histoire que de braves imbéciles trouvent parfois de vraies solutions, acceptons-en l’augure non sans des tonnes d’humilité, non sans une foi démocratique capable d’araser les montagnes Rocheuses!
La culture des chiffres prospère à l’Etat: 300 millions d’investissements et un centre de stockage à 56 millions, au bas mot. La culture vivante passe encore, style veaux, vaches, cochons et leurs produits dérivés; le chant, même dans des égl...
