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Courrier des lecteurs

Finissons-en maintenant avec la pénalisation de la mère


Louise Reymond, prés Femmes socialistes, Corserey fribourgeoises

Louise Reymond, prés Femmes socialistes, Corserey fribourgeoises

8 mars 2025 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Quand une femme tombe enceinte, souvent, on la félicite et systématiquement on lui demande: «Tu travailles à combien de pour cent? Comment tu vas faire pour la garde? Tu vas baisser ton taux d’activité?» Après l’accouchement, on dit souvent aux nouvelles mères: «Tu vas prolonger ton congé-maternité, n’est-ce pas? Ils sont quand même mieux à la maison, les enfants.» Après le congé-maternité, on leur demande toujours: «Ce n’est pas trop dur de laisser ton enfant?»

Oui, c’est dur de laisser son enfant lorsqu’on doit retourner au travail après une convalescence trop courte, renoncer à des projets professionnels faute de place en crèche, jongler avec les horaires contraignants de l’école, ou encore s’occuper des tâches ménagères après de longues journées de travail. Et si les pères veulent partager la charge familiale en baissant leur taux d’activité, mieux vaut un employeur progressiste qui admet ce genre de pratiques.

Si la naissance d’un enfant représente une joie sans pareille, la transition vers la parentalité revêt d’autres nuances pour les adultes. Lorsqu’un homme devient père, il peut parfois progresser professionnellement pour subvenir aux nouveaux besoins financiers de la famille. Lorsqu’une femme devient mère, elle doit souvent endosser un nouveau cahier des charges qui lui est de facto imposé, en surplus ou au détriment de son parcours professionnel.

En ce 8 mars, poursuivons donc la lutte pour l’égalité des genres, en favorisant un partage équitable des charges au sein de la famille et en continuant à développer les structures d’accueil extrafamilial.